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jeanneovertheworld - Page 42

  • samedi matin

    " Le jour se lève à peine

    je suis déjà debout

    et déjà je promène une larme sur mes joues "

    Non, ce n'est pas une chanson de Cabrel qui me donnera le bourdon, ce matin je chante à tue tête.

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    "demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai"

    Ce matin ma campagne a mis son manteau blanc, un peu timidement. Le soleil se cache derrière les nuages comme on traînerait dans un lit bien chaud, on ne sait pas où est l'horizon, le Donon est pris dans la ouate.

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    Des rayons téméraires finissent par percer et étirent l'ombre des bâtiment à travers champs. Le soleil rasant de l'hiver fait comme une caresse sur la campagne, comme s'il n'osait perturber ce grand cimetière végétal. Le grand marronier dresse fièrement sa carcasse.

    " demain dès l'aube je partirai ", à la recheche d'une autre blancheur, celle de l'écume océanique.

  • Pékin Express

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    waouh... les milliers de visiteurs que je vais avoir avec ce titre ( bonjour tout le monde, pas trop déçu ? moi c'est Jeanne... )

    Pour les déçus, je vous offre mes photos à moi, si vous voulez y'a aussi des filles canons qui jouent au ballon sur la plage, sauf que là c'est Copacabana. On ne voit pas le Pain de Sucre depuis Ipanéma, c'est moins fun...

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    J' ai déjà parlé du Brésil au fil des pages, de la caipirinha sur la plage... Je me souviens des vendeurs à la sauvette qui coupaient les cocos " tombées du camions" à la machette devant nous. L'eau de coco est si rafraissante.

    Le tramway jaune qui sillonne les vieux quartiers existe vraiment, je l'ai rencontré...

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    Je voulais vous dire que ce qu'on voit à la télé existe vraiment; Mais que c'est plus beau sans le filtre de l'écran, je l'ai rencontré... Plus beau parce qu'on peut voir l'envers du décor et ainsi s'approcher de l'essence des choses, il y a les odeurs, les tensions, les silences... La vraie vie quoi.

    77db54c4335eb31b5886cd56f084fb83.jpgJe souris à me relire " ce qu'on voit à la télé existe vraiment, je l'ai rencontré... " LOL. Sans sous-entendu conscient. Sans censure par peur du sous-entendu inconscient.

    Allez, va te coucher ma belle.

  • nom d'une pipe

     

    oui, je sais, ce n'est pas délicat comme titre...

    Mais c'est ma manière de dire sans dire, d'avouer derrière un sourire... 

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    Pour rester à la surface, je me souviens de ces villes au noms imprononçables comme cette ville du Pays de Galles où je te remercie de ne pas habiter, sous peine de devenir folle à essayer d'écrire ton adresse sur  l'enveloppe. En anglais ou en gallois, rien n'y fait, on perd son souffle à vouloir le prononcer.

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    A côté de cela, cette ville d'Islande fait petit jeu, mais la rugueur de la langue, les subtilités de la prononciation insulaire m'ont laissée quoite devant ce panneau.

     

    Bien sûr il est des villes au nom plus facile : Paris, Londres, Venise, Rio, Honfleur, Nancy...

    Mais cette facilité cache des trésors que le petit nombre de lettres a du mal à masquer : les souvenirs qu'on y associe.

     

  • mosellane

    Parfois on fait de tous petits voyages. Je voulais t'emmener à Pont-à-Mousson, te montrer ces chemins qui me voient passer sans rien dire. Mais mercredi était sous la pluie...

    Alors je t'emmène à Folschviller, n'essaie pas de prononcer si tu n'y es pas né...5a5c0a0f6c122ce87af44760ff47bf0b.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je quitte tout d'abord mon village. Pour entrer dans la civilisation, on emprunte une route à sens double mais à voie unique. Je regarde dans le rétroviseur et je ne vois rien, c'est normal, nous sommes à la campagne...

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    Je quitte la route de Metz et je ne rencontre pas beaucoup plus d'âmes, les moutons dans les champs semblent plus nombreux que les vivants. Les corps de ferme démeusurés sont les seules preuves d'occupation humaine. Le plafond est bas, je ne sais si je respire à filer ainsi sur ces routes ou si je m'étouffe.

    Je monte le son du CD...

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    Un plan d'eau, une girouette, un village perché... On aurait presque envie de s'arrêter et de marcher sans trop savoir où l'on est. Les saules ont tellement pleuré qu'ils ont perdu leurs feuilles. L'agriculteur a entouré ses terres de piquets de bois, pour ne pas que les rêves des enfants du village ne s'envolent.

     

     Les kilomètres s'égrainent, derrière la bosse que je viens de passer encore une autre me conduit dans un autre monde. Le Pays des étangs est loin, le Saulnois disparait et je peux voir au loin les périphéries du bassin houiller. Le temps est trop doux pour sentir l'odeur caractéristique du charbon dans l'air mais l'exploitation du sol par les gueules noires a marqué le paysage : le chevalement se détache encore fièrement. On dirait une croix, un calvaire, il porte le deuil de tous ces emplois, de toute une époque paternaliste.

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    Je vois cette petite ville où s'abreuvent une partie de mes racines, je me sens en terre connue.

    Je suis troublée : entre réconfort par ces éternelles retrouvailles et effort par ce petit rôle dans lequel je me glisse, celui de correspondre à l'image que l'on se fait de moi.

     

  • l'inconnue de la chambre bleue

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    Je pense à ces chambres d'hôtel, ces portes que j'ai refermées derrière moi avec délice.

    Certaines étaient luxueuses, digne d'une princesse, avec son baldaquin, avec ses tentures, son petit salon, ses poutres de bois sans âge, sa vue sur l'océan...

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    Certaines autres nous ont réservé des trésors de romantisme, avec leur baignoire victorienne, leur douche immense où nous avons aimé ne pas être sages.

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    D'autres encore, standardisées, à l'image des chaînes auxquelles elles sont affiliées, m'ont apporté de la frustration comme celle du Mercure à Blois où tu n'étais pas, où les draps ne se souviennent que de moi. 5894d1a4c5e20e902790af1c2d7ab19f.jpg

     

     

     

     

     

     

    Et aussi cette chambre tristounette où la pipe est formellement interdite...

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    Bien sûr il y eut aussi quelques aventures où la magie du moment a fait oublié le manque de confort comme dans cette Yourte dans le désert ouzbeque.

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    A bien y réfléchir, l'important n'est pas la chambre, mais avec qui on y est et pourquoi.

    Je n'oublie pas les chambres vieilissantes de certains Formule Un que nous fréquentâmes naguère. Je ne sais si je préfère celui de Dieppe ou celui de Freyming...

     Peut-être que la plus belle chambre est la prochaine...

  • stille nacht

    60698b09370bc0b3364c517bd3ce4bf1.jpgla nuit tout est calme.

     à côté du garage, le sapin s'est habillé de lumière.

    Mes voyages de ces jours-ci sont intérieurs, peu d'images à vous donner. Pas encore de conclusion.

    Encore un Noël...

  • geysers

    Un penchant naturel ( = de la nature et qui est dans MA nature ) me pousse à aller voir ces endroits où l'on sent la planète vivre, où l'on voit que l'idée de notre humanité supérieure n'est que vanité, où la fierté méprisante des puissants n'est que Fatamorgana.01bd1a7ab9a759ddf86f95cdc88e6e60.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    La Terre respire, certains disent même qu'elle expire.

    La Terre bout intérieurement, comme moi. Peut-être de voir ce que l'on fait à sa surface, ou ne fait pas... Quand elle n'en peut plus, elle crache.b152909c53286b78875b773bc7249508.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    El Tatio au Chili, Strokkur en Islande et Yellowstone aux Etats-Unis m'ont offert comme une bouffée d'air salvatrice. Moi, debout devant la Terre qui soupire...

    Un jour peut-être j'irais en Nouvelle Zélande voir si là-bas aussi la Terre en a marre qu'on lui marche dessus, et souffle, et souffle...78d11fbcb8f083011bbad3f5810cd0c5.jpg

     

     

     

     

     

     

    Voilà ce que voit mon coeur dans le panache de fumée. Mon cerveau de géographe, lui, ne peut s'empêcher de rationnaliser, d'expliquer le phénomère.

    Science, tueuse de poésie ?

  • avec la langue

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    Toutes ces photos, tous ces messages, subliminaux ou non, tout cela se mélange.

    Tous ces mots : mots avoués, mots inventés, mots effacés, mots prononcés... Ils tourbillonnent dans ma tête.

    Mon mot préféré est "maelström".

    Je regarde ce crayonné, je vois ces lignes parallèles, je vois ma vie.

  • lunaire, dunaire (bis)

    Bien sûr, rien ne remplacera le Pyla, parce que sont attachés mes souvenirs adolescents.

    771b313132556660d4ce693b0f7c391b.jpgLa Vallée de la Lune, à côté de San Pedro n'a que le sable en commun.

    J'ai escaladé le flanc de sa plus heute dune. En cette fin de journée, le vent me rafraîchit les joues et pousse les grains siliceux sur mes mollets, créant ces picotements caractéristiques. Le soleil donne au paysage des couleurs chaudes et ses rayons rasants soulignent mieux encore le relief accidenté.

    J'ai marché sur cette crête où ne subsitent que quelques traces d'autres humains.

    Vertige garanti.

    Envie d'écarter les bras et d'hurler " i'm the queen of the world".

    Marcher sur le crête et regarder le sable dégouliner sur les côtés comme une avalanche. Se dire que l'on pourrait à chaque instant bacsuler. J'ai adoré la métaphore : être seule sur cette ligne fragile, redevenir poussière parmi tous les grains, avoir devant moi le côté soleil et le côté ombre. Je me suis vue sur cette dune. J'ai respiré bien fort.

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    Puis il a fallu rebrousser chemin pour retrouver la voiture, et toi.

     

  • embûches

    Parfois, au bord d'une route, après des kilomètres d'asphalte, on reçoit notre humanité et notre modernisme en pleine figure.

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    Un mouton, une vache, un bison... tant de visions inattendues, saugrenues.

    fe64ae11ff71eb6fbda90d6835d81afb.jpgMais qu'est-ce qui est saugrenu... que ces mammifères utilisent le macadam pour se déplacer (sans respecter les priorités ), qu'ils trouvent bonne l'herbe aux parfums d'essence... ?

    Ce qui est parfois saugrenu, c'est le route en elle-même et ces boites métalliques qui la parcourent...a00829fef54fcf4bf02d451b03152381.jpg