" Le jour se lève à peine
je suis déjà debout
et déjà je promène une larme sur mes joues "
Non, ce n'est pas une chanson de Cabrel qui me donnera le bourdon, ce matin je chante à tue tête.
"demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai"
Ce matin ma campagne a mis son manteau blanc, un peu timidement. Le soleil se cache derrière les nuages comme on traînerait dans un lit bien chaud, on ne sait pas où est l'horizon, le Donon est pris dans la ouate.
Des rayons téméraires finissent par percer et étirent l'ombre des bâtiment à travers champs. Le soleil rasant de l'hiver fait comme une caresse sur la campagne, comme s'il n'osait perturber ce grand cimetière végétal. Le grand marronier dresse fièrement sa carcasse.
" demain dès l'aube je partirai ", à la recheche d'une autre blancheur, celle de l'écume océanique.