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jeanneovertheworld - Page 45

  • à venir ?

    les promesses n'engageant que ceux qui y croient, mes rêves de voyage n'engagent que moi...medium_pontouzbé.JPG

    la traversée de l'Amou Daria fut un grand moment pour moi. Et pourtant c'était très laid...

    Moi je n'ai vu que ces barges sans âge mises bout à bout, dont la jointure trop usée gardait trace des accidents passés et laissait entrevoir l'eau boueuse. Moi, j'ai vu ce fleuve mythique, ancien Oxus, que l'Urss a épuisé à force d'irrigation pour le prestige de la grande nation cotonnière... Moi j'ai senti là, au bout du fleuve, la mer d'Aral se mourrant sous les yeux navrés mais fermés de l'humanité. Moi, j'ai vu dans ces véhicules démodés et polluants les souvenirs d'un système passé auquel des gens avaient bien du croire. Pour rien au monde je n'aurais loupé cette traversée, un autre Rubicon, essayer de toucher du doigt les plaies géographiques, historiques et ô combien humaines d'une région.

    medium_contientaldivide.JPGAvoir un pied sur le continent européen et un pied en Amérique sur cette faille d'Islande, toucher du doigt le Cercle pôlaire, frôler le tropique du Capricorne.

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    Attachée au symbolisme et sentir la Terre vibrer : s'arrêter sur la " continental divide", là où les eaux de pluie doivent choisir leur chemin, à l'Est l'Atlantique ou à l'Ouest le Pacifique ( ligne de partage des eaux, limites des deux gigantesques bassins versants ), par hasard trouver un panneau qui nous dit qu'on est à mi-chemin entre le pôle Nord et l'Equateur...

    Et là, envie d'arrêter la voiture dans une ligne droite du désert d'Atacama. Ouvrir la portière et me sentir etouffer des millions d'années qui reposent ici en paix, des millions d'années qu'il a fallu pour façonner ces paysages, imaginer l'eau là où le sel ronge les dernières tentatives de vie. Sentir le vent glacé dans mes cheveux et désirer retourner à la poussière...

    Puis pousser jusqu'à Punta Arénas. Rechercher entre les îles, les rochers et l'océan le chemin parcouru par Magellan, m'avancer vers l'eau, ne pas faire attention aux enfants, aux chiens et aux hommes dans les bars, avancer jusqu'à ce que les vagues m'arrêtent et me dire que je suis arrivée au bout du monde. Enfin.

    Rechercher désespérément un bâteau pour l'Antarctique. Penser qu'il y a encore des extrêmes où ma vie peut continuer...

  • and the winner is...

    Parfomedium_cartes.JPGis dans la boite un petit bout de carton presqu'anachronique, des mots convenus et une signature, des prénoms qu'on avait, pour certains, presqu'oublié.

    merci de vos signes.

    Le prix du juste choix revient à Vivi pour ses macareux moines, ma bestiole préférée...

  • subliminal

    qu'est-ce que j'ai derrière la tête ?

    medium_voyeur.2.JPGLes souvenirs aigre-doux des premières fois :

    premier mélange de langues, pro-sémite

    première visite en moi

    premier frisson

    première union-officielle

    première union-communion

    premier avion

    première maison

    Et ce silence assourdissant des non-souvenirs : pas de disputes, pas de pleurs d'enfants.

    Je pense à toi - commodité du pronom personnel finalement très impersonnel-

    Derrière ma tête il y a peut-être, au delà du besoin de rédiger mon testament en ces lieux, l'envie irrépréssible de vivre encore un peu.

  • macaronésie

     

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    il faut un office du tourisme pour préserver les maisons traditonnelles de Santana.

    Quel office conserve notre amour comme au premier jour?

    A bien y réfléchir je ne veux pas revenir dans cette chambre de Freyming... Je veux pousuivre le chemin, voir de quelles fleurs il est bordé.

  • pique-nique idéal

    comme une énumération à la Prévert, dans mon panier de pique-nique il y aurait en vrac ( liste non exhaustive ):

    - de la salade shopska de Bulgarie

    - de la caipirinha du Brésil

    - de la seafood showder de Nouvelle-Zélande

    - des pasteis de Lisbonne

    - du Cuba libré de La Havane

    - des spaghetti au pesto du Murano

    - des canelés de Bordeaux

    - de la bière à la banane du Burundi

    - de la bière Dodo de la Réunion

    - de la puncha de Funchal

    - du lobster de Nouvelle Ecosse

    - de la fougasse à la fleur d'oranger du Grau Du Roi

    - du pain au chorizo d'Estoril

    - de l'ice cream américaine

    - des crèpes au blé noir de Vannes

    - du kouing Aman de Lorient

    - du Cantal - vieux du marché de Saint Céré

    Mondialisation des plaisirs terrestres ?

    ha, j'oubliais... Pense à amener des fleurs des îles ( car c'est aux hommes de penser à ça ) :  des oiseaux de paradis...

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  • Goémon

    medium_bret.JPGTu es sur ce banc et l'image me bouleverse : je te vois, seul.

    Je suis comme à l'extérieur de cette scène, à l'extérieur de la vie.

    Tout est calme autour, bientôt l'eau remontante va faire tourner le moulin à marée dans l'autre sens. Même la nature poursuit son chemin, paisiblement.

  • Promise en enfer

    medium_israel.JPGVoyant la misère de son peuple rendu en esclavage par le pharaon, Yahvé fit sortir les Hébreux et guida Moïse vers une terre où le lait et le miel couleront à flot...

     

    Terre mythique, terre biblique.

    Qu'importent les croyances, on se sent très petit devant ce reste du temple de Salomon, Mur des Lamentations.

    De mon côté, les femmes s'y pressent en priant, dans ce pays aride des arbustes ont profité des interstices des pierres pour y glisser leurs racines.

    Une colombe de la paix contemple la scène...

    J'ai moi aussi glissé mon petit bout de papier dans une fissure. Je ne sais pourquoi j'ai écris mon message en français puis en anglais, j'étais très troublée. Tout-à-coup l'universalité divine ne me paraissait plus si évidente. Ecrire à qui ? En quelle langue ?

     il me semble que tu as aussi glissé un mot. Me diras-tu ton voeux ?

    Le mien ne s'est pas réalisé et aujourd'hui il est trop tard.

  • paradis oubliés

    février 1997medium_lucie10002.JPG. Tester les tropiques en hiver...

     

     Sainte Lucie, île tout à fait oubliée des Caraïbes.

    Son soleil, ses plages de sable noir.

    je me souviens de cette plongée masque et tuba au pied du Pic, de la beauté des coraux, de la douceur de l'eau, des poissons multicolores et un plus gros que les autres: toi.

     

    te souviens-tu de cette mamie qui allait vendre trois misérables biscuits sur la place du village que tu as aidée en portant sa glacière ? elle n'avait pas du voir beaucoup de touristes de sa déjà longue vie, on ne s'est pas compris, mais on a partagé un moment.

    medium_lucie10001.JPGMa passion pour les régions volcaniques a peut-être un peu commencé ici.

    que peut-il rester aujourd'hui de ce paradis sauvage ? La capitale était déjà envahie de bateaux de croisière...

  • comme une orange elle était bleue

    il faut cultiver son jardin

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    Futile mais tellement gratifiant.

    Voici mon rosier préféré, sa fleur nait jaune, elle s'épaouit en orange et meurt bordée de rouge.

     

     

    medium_flow2.JPGMon petit jardin est mon exil domestique : pas de pitié pour les mauvaises herbes  qui tentent d'envahir la pelouse.

     

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    Chaque espace à son histoire, du Rhododendron de mémé Gisèle pour que je me souvienne d'elle quand elle sera morte ( sic ! ) à ma collection de Véronique le long du Petit Chemin de pierres.

     

  • plus de bruit que toutes les timbales...

    medium_copa2.JPGmai 2003

    Tout ce qu'on dit sur Rio est vrai,  mais dans des proportions qu'on n'imagine pas : la beauté des lieux, les écarts de richesse entre les beaux quartiers et les favellas, la violence d'une population métissée...

    Pourtant en revoyant cette photo je ne me souviens que de notre baignade à la tombée de la nuit, sortir de l'hotel pieds nus, avec seulement nos serviettes de bains, la chaleur de l'eau, la souceur de la brise, le calme.

    Plus rien ne compte que l'instant, tu es là, le Pain de Sucre crée un arrière plan magique.

    je ne peux pas dire que c'était un rêve personnel mais être à Copacabana avec toi fut un privilège, un souvenir précieux et vivant.

    Nous étions inconscients du danger mais je crois que nous étions protégés par quelque chose de plus fort que nous.

    Le lendemain nous avons appris qu'il y avait eu deux morts sur cette même plage durant la nuit.

    J'ai aimé aussi la promenade à pieds du lendemain matin, j'ai été pour toi la Girl of Ipanéma...