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quam minimum credula postero

On ne sait jamais quand un jour sera notre dernier. C’est pour cela que « profiter de chaque jour comme si c’était le dernier » est impossible. Si on en a encore la force, si on sait que c’est la fin, on ose l’excès, on ose tout court car il n’y aura rien à assumer, pas de service après vente, ni repris ni échangé.

 

Mais souvent il y a des lendemains.

 

Le Carpe Diem est plus juste : quam minimum credula postero, ne rien tenir comme certain, même pas l’existence d’un demain. Alors je profite, me sachant tellement chanceuse de vivre encore depuis seize années. Je fais en sorte de ne pas regretter de ne pas avoir fait sans pour autant regretter d’avoir fait. Comme chacun je fais des choix, avec peut-être plus de liberté, ou moins de freins, j’ose l’espérer.

 

Demain je fais un examen sous anesthésie générale, rien, très banal. Avec tout un protocole, une préparation. Ce midi j’ai regardé mon assiette en me disant « voici mon dernier repas », un repas blanc, sans résidu, insipide. Je ne pense pas vraiment que cela soit mon dernier repas mais il y a toujours ce fantasme : ne pas se réveiller.

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Bien sûr je compte me jeter sur une énorme salade dès demain soir, faire une orgie des fruits et légumes dont on m’a privée.

Bien sûr je veux encore te prendre la main. Je veux traverser l’Atlantique avec toi, te regarder t’endormir sur le canapé, me blottir contre toi.

 

Dans la folle hypothèse que je ne me réveille pas, je vous remercie d’avoir traversé ma vie.

C’est moi qui ai vécu.

Et j’ai aimé.

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