Un penchant naturel ( = de la nature et qui est dans MA nature ) me pousse à aller voir ces endroits où l'on sent la planète vivre, où l'on voit que l'idée de notre humanité supérieure n'est que vanité, où la fierté méprisante des puissants n'est que Fatamorgana.
La Terre respire, certains disent même qu'elle expire.
La Terre bout intérieurement, comme moi. Peut-être de voir ce que l'on fait à sa surface, ou ne fait pas... Quand elle n'en peut plus, elle crache.
El Tatio au Chili, Strokkur en Islande et Yellowstone aux Etats-Unis m'ont offert comme une bouffée d'air salvatrice. Moi, debout devant la Terre qui soupire...
Un jour peut-être j'irais en Nouvelle Zélande voir si là-bas aussi la Terre en a marre qu'on lui marche dessus, et souffle, et souffle...
Voilà ce que voit mon coeur dans le panache de fumée. Mon cerveau de géographe, lui, ne peut s'empêcher de rationnaliser, d'expliquer le phénomère.
Science, tueuse de poésie ?