Qu'est-ce qui fait que dans une forêt d'agapanthes, toutes tournées vers le soleil, toutes levant la tête le plus haut possible vers la lumière, une se mette à dévier ?
De même pour les humains, qu'est-ce qui fait sortir du droit chemin ?
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Qu'est-ce qui fait que dans une forêt d'agapanthes, toutes tournées vers le soleil, toutes levant la tête le plus haut possible vers la lumière, une se mette à dévier ?
De même pour les humains, qu'est-ce qui fait sortir du droit chemin ?
Les vaches sont sur la crête, le champ fauché.
L'appareil photo a du mal à trouver leurs silhouettes au loin, gêné par la brume de chaleur.
Les roundballers laissent dans les pâtures leur squelette géométrique, notre oeil s'est habitué à ce spectacle.
L'été est là.
Tout document créé par l'homme est subjectif. Tout film, toute photo.
Par son scénario, par sa mise en scène, par son montage.
Même si on s'en défend, même si on nie la censure, il y a toujours un cadrage, un choix d'angle qui manipule celui qui reçoit l'image.
Quel pouvoir fou !
Image de la réalité, sans trucage, sans maquillage, sans calcul conscient reste cependant image.
J'aime cette photo, elle ne ment pas, mais je ne m'y reconnais pas. La sous-exposition donne un grain de peau qui n'est pas le mien, le cadrage, forcément, ne donne qu'une image partielle.
Si je l'aime, sans m'y voir, c'est peut-être parce que je crois appercevoir quelque chose qui correspond plus à mon âme qu'à mon enveloppe.
Je ne sais pas.
Reste qu'au delà des images, perdurera toujours la suprématie du vu par le vécu, de l'image perçue en temps réel par le seul filtre acceptable, les yeux.
Et passe le temps...
Six mois,
un an,
quinze ans...
Passent les saisons. Revoilà Juin.
"encore un été qui va venir
pour rien
sans lui
les blés vont grandir
sans lui
et elle va un peu vieillir
sans lui" ( A. Rd )
Encore un été pour rien ???
Le choc des images.
Sans le poids des mots.
( "Maux" ? )
Ce tableau s'appelle " impression latérale droite ".
Alors, vous en pensez quoi ?
( "Panser" ? )
Toujours à la recherche des extrêmes, moi, la fille de l'Est, j'ai marché vers cet endroit mystérieux vers lequel le soleil part, j'ai cherché le bout du monde, vers l'Ouest.
Au bout de la Gaule je suis arrivée, avec cette sensation que tout n'était pas fini.
A la Pointe du Raz on m'a dit "vas voir plus bas".
J'ai donc poursuivis ma route par la côte.
En passant au niveau du port de l'Herbe, j'ai souris.
Et puis mes pas se sont arrêtés au bord du Bassin, à La Pointe, là où on ne fait plus de bonnes gaufres.
Comme toujours ce lieu m'apaise, me fait croire que mes poumons s'emplissent de plus d'air qu'ailleurs, la tête m'en tourne.
Mais même si j'aime y rester, marcher sur une plage qui semble ne jamais finir, écouter les vagues de l'Océan qui grondent et le calme du Bassin de l'autre côté, je sais que je ne suis pas arrivée.
Ces Blockhaus a moitié ensevelis sous le sable me disent qu'il y a quelque chose de l'autre côté, qu'il faut regarder l'horizon, qu'on peut y voir venir quelqu'un, ou partir peut-être....
Un bateau attend d'aller verifier, plus loin.
Alors j'ai marché encore jusqu'à ce panneau qui me dit qu'il n'y a pas plus à l'Ouest en Europe.
J'ai planté mes pieds en haut de la falaise de Cabo da Roca et j'ai regardé au loin.
La brume bouchait ma vue et me disait " il n'y a rien à voir, tu es au bout".
En retournant à Lisbonne, j'ai vu dans le regard des hommes de pierre qu'il y avait bien un ailleurs, plus loin.
Mais je vais devoir me stopper là pour l'instant, trouver un navire ou un oiseau de fer pour traverser l'océan, retrouver le Nouveau Monde, terre d'acceuil, terre d'exil.
Plus tard.
Ailleurs.
Je ne suis pas au bout....
En voyant un vélo dans un reportage à Strasbourg, je me revois sur la même monture dans les rues d'Amsterdam. Je me dis que j'y retournerais bien, qu'il y a dix ans je n'avais les yeux et le coeur qu'à demi ouverts, que j'étais trop jeune, trop pressée. Je n'ai pas assez vécu.
En fait, je retournerais bien sur tous les endroits de ce blog, dans tous ces coins de globe.
Voir s'ils sont restés les mêmes...
Moi, j'ai changé...
Toi, es-tu le même ?
Qu'est devenu le "nous" ?
Montre-moi...
à quoi ça rime,
cette frime,
si une rustine suffit ?
Je suis déjà sous calmants. Des calmants pour Jeanne, quoi de plus naturel ?
Demain, c'est jour de greffe, et DeGreff n'a rien à voir là-dedans...
Plus de 24 heures sans manger ni boire. Domino's pizza livrent-ils à Central ?
Après, au moins cinq jours de Rien Foutre...
vivement la sortie... !
de l'hopital, je peux lire les mails mais pas en envoyer.
J'écris mais personne ne peut me lire. Le blog fonctionne bien, mais paradoxalement m'emprisonne: je dois écrire pour tous les yeux, moi qui ne voudrais choisir des mots que pour toi.
Ecris-moi et prends mon silence comme une réponse criante.