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jeanneovertheworld - Page 19

  • Le thé chez les Kiss

    Tu m’en  avais souvent parlé mais je ne les connaissais que de nom, sans trop savoir pourquoi tu passais les voir alors qu’il n’y avait pas d’actualité.

     

    La porte s’est ouverte et le sourire de Nina a effacé mes réticences de fille timide qui n’ose pas aller si facilement vers les autres, vers l’inconnu.

    Et la petite dame m’embrasse  comme si j’étais sa fille, et répète mon prénom pour me faire sienne.

    Et le maitre arrive, chétif, amoindri, vouté mais souriant.

    kiss café.jpgOn s’installe sans manière autour de la table, elle prend les fleurs et lui conserve le papier alu et le papier froissé, déjà une sculpture nait dans ses mains, déjà ses yeux brillent de la matière et des formes.

     Au milieu de sa septième décennie, il n’a plus rien à prouver, il vit encore, il est, même si trop peu de gens le connaissent.

     http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article/1022100/Sandor-Kiss-chevalier-des-Arts-et-des-Lettres.html 

    Il a perdu de sa superbe, mais je doute qu’il en ait jamais eu, il est artiste malgré lui, c’est en cela que l’on voit le talent.

    Il ne le fait pas exprès. Lorsqu’il fait bouger la matière entre ses doigts il n’a plus d’âge, la joie habite son être, il vit en dehors de son vieux corps.

     L’armoire qu’un préfet du Sud lui a command attend dans le salon qu’on vienne la prendre mais maintenant qu’il est vieux et presque oublié il a retrouvé la joie de créer sans commande, regrettant parfois quelques œuvres qu’il avait du adapter aux gouts des donneurs d’ordre, du temps où il fallait bien manger.

     Il parle du Budapest d’avant, de sa chienne si bien dressée qu’elle n’a jamais connu la laisse, juste une cravate, le temps de faire semblant et de gagner un concours.

     Sandor  parle et Nina le laisse parler, il parle et elle le regarde.

     Plus d’un demi siècle partagé et elle l’admire toujours autant.

     Il créait, elle nettoyait, il créait, elle était là.

     Et il sourit et il la regarde.

     Parfois ils ne se comprennent pas, il change la pile de son sonotone, elle connaît tant ses histoires qu’elle le laisse raconter sans trop écouter.

     Elle n’a pas fini de l’aimer.

     Pour célébrer notre rencontre je dois choisir dans les carnets de dessins du maitre.

     Paysages, visages ou nus. 

    kiss litho.JPGJe souris et n’hésite pas, je ne cherche pas le plus beau, je cherche celui qui est pour moi…

    Une femme nue, allongée, offerte mais pudique.

    Et rouge, la seule en rouge.

    Le sang.

    Au dos une autre femme, presque la même, floue et sombre.

    La nuit.

    Pour moi aussi.

    Et Nina, fière, amoureuse, vérifie que les œuvres sont signées.

     

    Tu m’en  avais souvent parlé mais je ne les connaissais que de nom, sans trop savoir pourquoi tu passais les voir alors qu’il n’y avait pas d’actualité.

    Maintenant je sais pourquoi, il n’est pas besoin d’actualité pour aller voir des gens qui ont une telle humanité.

     

     

  • Ronde de nuit

    J’avance dans le noir

    je n’ai fait que choisir la direction

    sans connaître la finale destination.

     

    J’avance dans le noir

    c’est toujours la même route…

    ne serait-ce pas déroutes ?

     route nuit retour.JPG

    J’avance dans ma nuit

    en cinquième vitesse

    ivresse, peur que cela cesse.

     

    J’avance dans ma nuit

    il n’y a que devant, dans la lumière

    il faut avancer, digérer hier.

     

    J’avance dans le soir

    sans notion des distances parcourues

    sans rayons du soleil, temps suspendu.

     

    J’avance dans le soir

    j’en arriverais  presque à oublier

    le clignotant pour retourner…

     

    … chez cette femme

    que j’appelle Moi.

     

  • mâle à modeler

    Et l’homme est arrivé...
    Et l’homme a poussé la porte de cet univers de femmes.
    Et plus rien n’a été comme avant.


    Dix ans que je fréquente ce groupe de l’atelier « terre » ouvert à tous mais fréquenté en quasi exclusivité par des femmes, de 16 à 65 ans.
    Quelques enfants, quelques papas poules, quelques artistes mâles, mais que de passage.
    Et l’homme est arrivé.
    Un vrai, grand et fin, les traits marqués, anguleux, poilu ce qu’il faut, jeune mais pas trop, carré, timide mais finalement pas tant que cela.
    Un homme.
    Pas un rigolo, pas un travelo, un homme, comme descendu d’une autre planète.


    Et depuis qu’il est là, rien n’est plus comme avant.


    Tous les mots que l’on employait, notre fausse innocence, tout cela devient provocation, allusion, jeu de séduction ou d’affirmation.
    poterie sex 1.jpgElle n’est pas trop molle ?
    Mouille un peu !
    Toutes les formes oblongues deviennent phalliques, tout se connote de rose.
    Depuis que l’homme est là, nous avons perdu notre innocence sans avoir risqué notre vertu.
    Tous les outils deviennent accessoires et les conseils anatomiques pour l’ébauche d’une sculpture de nue deviennent débauches.
    Nos petites manies, nos chansons « et tu tapes, tape, tapes, c’est ta façon d’aimer » deviennent odes au sadomasochisme ou à la luxure.
    Chaque geste même.
    poterie sex 2.jpgCe qui m’est le plus insupportable, ce qui me trouble le plus, c’est lorsqu‘il prend la batte à pleine main pour donner forme à son pain de terre, lorsqu’il frappe sur la glaise humide. Ce bruit, cette musique presque, un tapotis comme le clapotis des chairs intimes, et il frappe plus fort, et mon imagination s’envole…


    Et je censure…


    Et il est parti en regardant ma théière et en me demandant :

    « vous avez la queue bien en main ? »

    ...

  • a walk on the wild side

    brook NY manhattan.JPGNew-York.

    Rêve familier devenu réalité, trois fois vérifié.

    1996.

    2002.

    2006.

    Des souvenirs,

    des délices.

     

    Des tours, des détours.

    Deux tours,... puis sans tours.

     

    Grand Central, Central Park, Park Avenue, l’Onu… 

    Je déambule dans les rues,

    de parc en square,

    au soleil ou dans le noir.

     

    Nos nuits à Manhattan, dans le Bronx, à Long Island...

    Nos nuits dans la vie, dans la ville, paupières ouvertes comme des fenêtres sur un autre monde.

    brook NY.JPGUn univers grouillant, fumant, bruyant et pourtant…

    Irréel, réellement magique.

    New­-York n’est pas une ville, c’est une planète.

    Newark, Kennedy Airport en sont les portes.

     

      

    Marcher dans les rues.

    Voilà ce que je fais.

    Rien que ça et surtout ça.

    Je ne fais jamais rien d’autre.

    Ressentir.

    Vivre.

    Etre.

    Nous étions arrivés balancés par des filins d'acier
    Manhattan Bridge
    Du haut de nos chevaux nous regardions les fumées
    Brooklyn bridge
    De l'asphalte, des morceaux de pneus, de la gomme et des souliers
    Queenborough bridge
    Pour qu'elle puisse s'envoler

    East River

    East rêveuse.

     

    Rejoindre Manhattan à pied.

    Par le pont.

    Brooklyn Bridge.

     

    brooklin peid.JPG

    Partager la chaussée de bois avec les rollers, les vélos et les autres, bêtes à poils et bipèdes épilés.

     

    Sentir vibrer les câbles, sentir gronder le tablier secoué par les trucks, comme sur le dos d’un monstre de fer, sans avoir le trac.

    Et les voitures qui passent indifférentes sous nos pieds, asphalte surchauffé.

     

    Regarder Manhattan s’approcher lentement, comme un mirage qu’on apprivoise, pas à pas, avancer doucement, hypnotisée, entrer dans la ville par l’Orient, dépasser le Pier Seventeen, voir les immeubles de verre, le clocher de la mairie, les berlines, les taxis jaunes…

     

    - Monsieur Grégory Corso, qu'est-ce que la puissance ?
    - Rester au coin d'une rue et n'attendre personne.

     

    brooklin habans.JPGTraverser Brooklyn Bridge,

    c’est comme être en dehors et dedans.

    Ailleurs et dans le rêve.

    Nulle part et au cœur.

    Entre deux rives, pas à la dérive.

     

    Across Brooklyn Bridge.

    Nothing more.

    Nothing less.

     

    C’est moi qui ai vécu.

     

  • à tire d'elle

    youihh.JPG

    j'me tire...

    mon rêve est rance !

     

    route.JPG

    j'étire mon rêve...

     errance...

  • marquées par MARC

     

    Dans la nuit, sur Facebook, une femme blessée mettait un lien sur son mur.

    Une chanson de Marc Lavoine «  je n’ai plus rien à te donner »

    http://www.youtube.com/watch?v=bMsfueZFTlQ

    J’étais trop fatiguée pour commenter, il y avait la fatigue physique, et l’épuisement de cette commune détresse.

    Ce matin, je reviens sur Marc pour mieux en partir, je ne sais pourquoi je ne finis pas d’en partir, pour mieux m’en nourrir sans doute, pour plus grandir encore.

     

    « Je n'ai plus rien à te donner
    Que ma tendresse et mon passé
    Des caresses, des promesses, des baisers
    Tu sais c'est terminé »

     

    tatouage-coeur-noir-dark.JPGQuels souvenirs… épiques  ( son pic ? )

     

    1990, cet album de Lavoine vient de sortir.

    Je passe mon permis de conduire.

    1990, ma monitrice d’auto-école se fait plaquer.

    Elle n’est pas si belle, elle n’est plus si jeune, elle a sans doute tellement espéré.

    Et elle pleure.

    Elle se vide.

    Encore et encore.

    Elle s’est arrêtée devant chez moi, avec ses yeux rougis, son nez coulant, ses mouchoirs dégoulinants.

    Je suis montée dans la voiture, j’ai pris le volant et j’ai roulé.

    Elle ne disait rien, n’indiquait aucun chemin. Je me baladais dans la ville, un peu perdue, déboussolée, sans savoir quelle direction prendre. J’avais quelques heures au compteur, je pensais déjà me débrouiller.

    Il n’y a pas de radio, pas de place pour la musique, dans les auto-écoles. Interdit même. Se concentrer sur l’asphalte, maintenir le cap.

    A l’arrière sur le siège, elle avait amené un gros lecteur de cassette du temps où les Cd n’existaient pas.

    Elle écoutait Marc Lavoine…

    Et à chaque refrain reprenaient ses sanglots.

    Elle montait le son pour ne pas s’entendre survivre.

    Cornélia, elle s’appelait Cornélia.

    Sans cet épisode de larmes, son prénom serait sans doute parti de ma mémoire.

    Diable au corps, jamais ne niera.

    Vous êtes liés, Cornelia.

    Des heures à rouler dans la vie sans apprendre à conduire.

    En apparence.

    Aujourd’hui je sais que j’ai beaucoup appris avec elle.

     

    Est-ce que c’est vrai, Marc, que tu n’as plus rien à me donner ?

     

    En 2010 pourtant tu disais :

    « Sur les dunes blanches, pas de regret, pas de remords et sans revanche

    Il suffit d'y croire et l'on peut s'y voir, si tu savais comme je flanche.

    Sur les dunes blanches, je m'envole sur ta peau folle puis je m'épanche

    Sur les dunes blanches, on se tient par la taille, par la manche. »

     

    http://www.youtube.com/watch?v=3GcRHElAYho

     

    Je sais bien que je vais le revoir.

    Fin janvier, j’ai un ticket…

    lavoine.JPG

    J'aimerais dire à Marc combien il marqua des femmes...

     

  • vertige


    Je ne sais pas ce qui m’arrive,
    Je me sens toute chose,
    Je ne sais pas ce qui m’arrive,
    Mon cœur, mes entrailles,
    Y’a quelque chose qui déraille.
    Cet air dans mes poumons…
    Ce soleil sur ma peau…
    Non, ce n’est pas pollution,
    Non, il n’y a pas de nuages hauts,
    Cette douleur…
    CIMG5445b.JPGLe bonheur ?
    Mais oui…
    J’aime …
    La vie…
    J’aime !
    J’aime…
    Oui……..

  • Eli, élue.

     « êli, êli, lama sabachthani ».

    C’est la première phrase en langue étrangère que j’ai retenu. D’accord, j’ai du entendre d’autres langues sans les comprendre, ou laisser couler dans mes oreilles du jus germanisant sans prêter attention, mais « eli, eli, lama sabakthani », c’est la première phrase de la fascination de l’inconnu, de la charge d’émotion incompréhensible. A l’église, on me raconte l’histoire d’un homme qui meurt et qui pousse son dernier cri pour que naisse une religion.

    Eli, eli, lama sabakthani.

    Puis plus rien, il meurt. Le prêtre se tait, tout le monde garde le silence et les cœurs se serrent, se glacent comme s’il n’y avait pas 2000 ans de cela, comme si on ne s’était pas encore fait une raison. J’ai 6 ans et je ne comprends rien, je ressens l’émotion, et ces mots-clé mystérieux s’impriment en moi : « eli, eli, lama sabakthani ».

     

    Elle m’est revenue cette phrase, les mots en ma bouche comme un cri à pousser à mon tour.

    Et malgré la traduction que j’ai apprise plus tard, je ne suis pas désespérée.

    Je reprends ce cri et l’interprète pour en tirer force et foi.

    Foi en la vie.

     

    Si le fils de Dieu a douté, s’il a pu pester, sortir ses tripes par colère et incompréhension, alors moi, fille de Jean-Paul et Huguette, je peux douter, je peux pester, je peux vomir devant ce que je ne comprends pas de la vie, mais je peux surtout espérer et croire… si même le fils de rotoroa.JPGDieu n’a pas deviné, n’a pas su prévoir…

    et pourtant…

     

    Je n’ai donc qu’à vivre et à suivre le courant avec confiance, confiance en la vie… avancer sur le chemin dans la brume de demain, emprunter l’autoroute sans connaître la destination.

     

    J’aime les traces, uniques preuves de l’existence particulière d’un individu mais dans l’ordre du monde j’aspire à l’universel, je ne suis donc ni blasphématoire ni iconoclaste, à la limite aniconiste par souci d’égalité.

    Et j’aime tous les rites, symbole de l’humain qui tente de communiquer avec le divin, rituel comme incarnation de l’impalpable.

    J’aime les prières, les chants des hommes qui se chargent d’espoirs.

     

    Je suis chrétienne par amour familial, par respect de mes ancêtres et désir de communiquer avec les vivants et ceux d’avant. Dans une église, je me sens faire partie d’un monde, d’une communauté et je souris de cette chaîne et de cette étroitesse, mais c’est mon clan, mon éducation.

    Jamais je n’ai pensé avoir raison, sous l’église on a ouvert une salle de prière musulmane avant la construction de la mosquée, la tolérance dans mon sang.

     

    Et si on avait tous raison ?

    Et si on avait tous tort ?

     

    190px-Prayer_Papers_in_the_Western_Wall.jpg

     

     Cela m’est égal.

    Je regarde l’espoir des hommes.

    Et m’en nourris.

     

     

    A Jérusalem, je tremble devant le mur mais je ne vois pas Dieu. Je ne le vois que dans les yeux dans croyants. Que dans leurs jeux aussi. Et s’il venait là, sur l’esplanade s’accrocher aux Tzitzit, le Messie ? On en ferait une tête….

      

     

     devil géné.JPG

      

     

    A Devil Tower, Wyoming, je m’arrête devant ces bouts de tissus que les Amérindiens accrochent aux branches pour vénérer la montagne.

    Leurs Dieux habitent Devil Tower, déjà un mystère…

    devil tissus.JPG

    J’avance avec émotion sur un lieu saint.

     

    Et tant pis si c’est une sainteté qui m’est étrangère.

    L’humanité est universelle.

    Montrer que l’on aime, que l’on respecte, confier ses rêves et ses craintes.

     

    Tiens, si je brûlais de l’encens à présent ?

     

    Tous ces élans des  hommes, ça me fait avancer, toutes ces questions m’apportent une certitude : j’ai la foi, la foi en la vie.

     

  • fragrance d'hier

    Bulles de savon… souvenirs qui éclatent...

    On ne reviendra pas sur la mémoire olfactive…

    Mais je m’étonne encore de me faire avoir.

    A chaque fois.

    Par mon nez…

     

    Et ça va encore durer quelques semaines, ou quelques mois…

     

    savon bonhomme marin.JPGJ’ai dans ma salle de bains un distributeur de savon liquide en forme de marin.

    Je ne m’en sers presque jamais, le lui préfère le savon entier.

    Rares sont donc les fois où je lui pousse sur le chapeau.

    Et je l’ai fait il y a peu, après avoir mangé des sushis, avec les doigts !

    Et ça m’est revenu, d’un coup...

    les odeurs d’hosto…

     

    Pour dire à quel point je me sers peu du savon liquide : celui qui est dans le ventre de ce monsieur bienveillant, je l’ai utilisé en 2008… c’est le résidu…

     

    savon-liquide-antibacterienne-sauge-mandarine_0.pngA l’hôpital le savon en pain est interdit : trop dangereux, ramassis de bactéries.

    Lorsqu’on échappe à la douche à la Bétadine (essayez ça, de vous doucher à la Bétadine, vous sortez plus orange que d’un salon de beauté, bronzage rapide et sans danger !), on n’a pas le droit au savon… on ne se nettoie qu'en liquide…

     

    hosto sdb.JPGA chaque fois que je me lave les mains aujoiurd'hui avec une goutte de ce liquide transparent, je me souviens…

    Je me revois dans cette salle de bain en module, hygiénique, colorée mais si impersonnelle.

    Je me revois devant le petit miroir.

    L’odeur à mes narines dépoussière mes souvenirs, le parfum de ce savon pourtant sans parfum ravive mes plaies.

    Mais je n’ai pas mal.

    J’étais bien dans cette cellule.

    Hors du monde, plus près de moi.

    Sans douleur, sans attache, juste en attente de vie ou de mort, nulle part.

     

    Dans cet hôpital j’ai connu la paix.

    Et j’en suis sortie…

     

    Je file me re-laver les mains !

     

  • tanière

    garçonnière chaise.JPGJ’aime arriver la première
    Dans ta garçonnière.
    J’entre dans tes secrets,
    Tu m’as laissé la clé…
    Tu n’es pas là
    Mais je te vois,
    Tout parle de toi :
    Ces petits amas, les choses bien rangées,
    Ton pyjama, les paquets de biscuits entamés…
    Il n’y a pas un bruit
    Et j’entends ta musique,
    Quand viendra la nuit,
    Je serai ta muse (sans hic)
    Je te regarde vivre sans moi,
    Je t’imagine ici et là,
    Je me glisse dans tes pas.
    Je regarde la vaisselle qui sèche, j’ouvre ton frigo,
    Pas une trace, pas une place, tu vis si bien sans moi…
    C’est ce que je crois…
    garçonnière brosses à dents.JPGPuis je regarde ton lavabo
    Je suis là. Je sais, rassurée,
    Que nos baisers seront mentholés.