New-York.
Rêve familier devenu réalité, trois fois vérifié.
1996.
2002.
2006.
Des souvenirs,
des délices.
Des tours, des détours.
Deux tours,... puis sans tours.
Grand Central, Central Park, Park Avenue, l’Onu…
Je déambule dans les rues,
de parc en square,
au soleil ou dans le noir.
Nos nuits à Manhattan, dans le Bronx, à Long Island...
Nos nuits dans la vie, dans la ville, paupières ouvertes comme des fenêtres sur un autre monde.
Un univers grouillant, fumant, bruyant et pourtant…
Irréel, réellement magique.
New-York n’est pas une ville, c’est une planète.
Newark, Kennedy Airport en sont les portes.
Marcher dans les rues.
Voilà ce que je fais.
Rien que ça et surtout ça.
Je ne fais jamais rien d’autre.
Ressentir.
Vivre.
Etre.
Nous étions arrivés balancés par des filins d'acier
Manhattan Bridge
Du haut de nos chevaux nous regardions les fumées
Brooklyn bridge
De l'asphalte, des morceaux de pneus, de la gomme et des souliers
Queenborough bridge
Pour qu'elle puisse s'envoler
East River
East rêveuse.
Rejoindre Manhattan à pied.
Par le pont.
Brooklyn Bridge.
Partager la chaussée de bois avec les rollers, les vélos et les autres, bêtes à poils et bipèdes épilés.
Sentir vibrer les câbles, sentir gronder le tablier secoué par les trucks, comme sur le dos d’un monstre de fer, sans avoir le trac.
Et les voitures qui passent indifférentes sous nos pieds, asphalte surchauffé.
Regarder Manhattan s’approcher lentement, comme un mirage qu’on apprivoise, pas à pas, avancer doucement, hypnotisée, entrer dans la ville par l’Orient, dépasser le Pier Seventeen, voir les immeubles de verre, le clocher de la mairie, les berlines, les taxis jaunes…
- Monsieur Grégory Corso, qu'est-ce que la puissance ?
- Rester au coin d'une rue et n'attendre personne.
Traverser Brooklyn Bridge,
c’est comme être en dehors et dedans.
Ailleurs et dans le rêve.
Nulle part et au cœur.
Entre deux rives, pas à la dérive.
Across Brooklyn Bridge.
Nothing more.
Nothing less.
C’est moi qui ai vécu.