Les amours ordinaires,
Les chagrins inhumains,
On les voit au scanner,
On les lit dans la main.
C'est toujours la même eau qui coule,
C'est toujours le raisin qui saoule,
C'est toujours la même eau qui coule...
Toujours fille de symbole, je me promène et m'arrête, sans hasard.
Retour aux sources.
Source du Danube, plutôt bleu. Un petit bassin rococo où se reflète l'église de Danauschingen, un petit bassin anonyme que certains prennent pour une fontaine aux souhaits, y jetant des pièces qui brillent comme autant d'espoirs.
Une autre source ce week-end, symbole des symboles peut-être.
On quitte la route principale, on se laisse guider par des panneaux timides, on avance sur une petite route à peine goudronnée où l'on dérange les chiens qui ont cessé de garder les vieilles fermes vosgiennes qu'aucun voleur de poules ne convoite plus.
On avance et on doute, est-il possible que l'on trouve quelque chose dans cette campagne oubliée du progrès ? Un coup d'oeil sur le petit ruisseau qui se cache sous les bois, on ne doit plus être loin...
Ce n'est pas un arrêt incontournable, sauf peut-être pour moi. Par amour de la métaphore, se retrouver aux sources de soi, observer le début du début, voir le petit filet d'eau sortir de la bouche et croire que c'est l'expression de la vie qui salive, un petit rien au départ. Regarder le filet qui entame un chemin périlleux, mais qui ne cesse de grossir, jusqu'à devenir un fleuve fier, tantôt tumultueux, tantôt calme.
Moselle, je suis allée voir ta source pour retrouver la mienne.
Quelque soit la fierté du fleuve qui traverse Metz, au pont du temple, il ne faut pas oublier d'où l'on vient, ni renier les affluents qui ont grossi notre cours, tout ce qui est en aval et qui fait ce que nous sommes.
Merci à ceux qui m'ont alimentée...