Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux
chuuuut...
Je suis passée sur la voie rapide à midi, émerveillée du champs de blé colonisé pacifiquement par les coquelicots d'un rouge inimaginable. On aurait dit que le champ saignait de vie. La compétition entre le vert et le flamboyant n'a fait qu'une victime : mon regard perdu dans cette simplicité sublime.
Je me suis demandé comment les prendre en photo pour vous les montrer.
Je suis repassée ce soir, au moment où le soleil flirte avec l'horizon en pensant que l'herbe est plus verte ailleurs.
Et plus rien, rien que du vert terne, la nature qui dort.
Alors je vous le dit tout doucement, "carpe diem quam minimum credula postero".
Savourons l'éphémère. Je sais que cela a existé. Moment magique.
Je vais dormir sereinement en me disant que ces centaines de coquelicots dorment avec moi, derrière mes paupières et que demain matin, ils se rouvriront au premier rayon de soleil pour aller enchanter d'autres pupilles.