J'ai tout laissé
Comme c'était
Tu peux rêver sans crainte
Le lit défait,
L'oreiller,
Exceptées les empreintes,
Je n'ai rien oublié
Ni l'image, ni l'son
Ni le frisson
La peau dorée d'or fin
Ni le parfum
Ni les vins ni les verres
Ni l'endroit ni l'envers
La grille de l'hôtel de ville, le blason de la commune : un coeur transpersé. Vertus, bourgade marnaise où j'ai dormi.
Fille de symbole je n'ai pourtant pas choisi, mes pas m'y ont emmenés, mes amis aussi.
Il n'y pas de grands monuments mais des touches d'authenticité qui valent le détour. On y ressent les choses, on marche sur les traces des anciennes fortifications, on franchit la porte où est mort le pont-levis et on arrive à l'église qui hésite entre roman et gothique. On est scotché par son plan d'eau, c'est là que naît la rivière de toutes les vertus perdues.
L'angelot de la fontaine fait un peu la moue, il faut dire que le passé de la ville est plus beau que son présent...
J'ai cherché à me confesser, je le promets. J'ai marché dans l'église et je n'y ai pas vu de confessionnal, j'ai même regardé par le petit trou de la serrure, passage étroit pour mon appareil photo.
Rien, rien que des bougies éteintes. Pas de flamme.
Je ne me sens pas vertueuse ici, mais finalement je suis peut-être loin des flammes de l'enfer...
Que le Mont Aimé n'ait pas livré tous ses secrets n'est pas si décevant, il garde son mystère et donc son intérêt.
A force de jouer avec les mots, à force de jouer avec les lieux, mon clavier se tord et n'offre plus de phrases censées.
Mont Aimé, Vertus, Charmes...
Vous n'allez pas me croire... Fin juillet je verrai La Pine...