J’ai beaucoup voyagé.
Parfois je me surprends à comparer, un paysage m’en rappelle un autre, un restau fait écho. J’ai longtemps combattu ces pensées comme crime de lèse majesté, culpabilisant de ne pouvoir vivre l’instant présent pleinement.

Le quartier des affaires de Francfort est déstabilisant. Ce n’est pas New-York mais son CBD est plus grand que celui de Denver, sa sky-line n’a rien à envier à celle de certaines villes moyennes outre-atlantique.
Je fais croire à mes élèves que s’ils apprennent et comprennent les paysages urbains comme je les enseigne, ils peuvent reconnaître n’importe quelle photo de ville, ou en tout cas en définir facilement le continent. Je mens.

Je me suis promenée dans les rues de Francfort sans plus bien savoir où j’étais. Heureusement les odeurs de Glühwein ( vin chaud ) et de Bratwurst ( saucisse grillée ) en provenance des Christkindlmarkt ( marchés de Noël ) ne laissèrent pas longtemps planer de doute.

Au milieu des gratte-ciel je me dis qu’il y a une universalité de l’humanité, urbaine ou rurale et que les points communs que je vois ne sont que des liens entre des pays que tout oppose.

C’est cela, des liens.
L'humain est le lien.
Si tous les gars du monde pouvaient de donner la mains...
El pueblo unido jamas sera vincido...
.