" Un jour je sourirai moins
Jusqu'au jour où je ne sourirai plus
Un jour je parlerai moins
Jusqu'au jour où je ne parlerai plus
Un jour je courrai moins
Jusqu'au jour où je ne courrai plus "
Samedi soir quand c’est arrivé
- Bonjour le cliché ! –
Au fin fond de la Lorraine, je me tapais une quiche
En essayant de changer le destin je l’avais faite à la truite.
Bien tranquille sur mon canapé
Je me préparais à une soirée « peuple » devant la télé.
Au programme : les victoires du capitalisme version musique.
Soudain je l’ai vu : Alain Bashung.
J’ai failli gerber, pleurer.
Et j’ai pleuré,
En voyant cet être debout mais déjà mort,
N’en déplaise à ceux qui y croient encore.
J’avoue que j’ai pleuré.
Ses lunettes noires
Portaient le deuil de l’espoir
Mais l’orgueil d’être présent avec ceux qui y ont cru
Ça, ça m’a vraiment émue.
A chaque nouvelle victoire,
Madeleine, je sortais les mouchoirs.
J’avoue que je ne l’ai pas supporté
De voir notre finitude ainsi affichée.
J’ai regardé mon bras
En me disant « putain de combat ».
Cette cicatrice qui veut se faire oublier
Il ne faut pas grand -chose pour la raviver.
Chienne de vie je te déteste
C’est lorsque l’on t’aime que tu deviens peste
J’ai combattu le mal,
Que tu ne te fasses pas la malle.
Salope !
Philanthrope ?
Happée
Sur mon canapé
Je reviens sur terre :
Faut-il vraiment que j’espère ?