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  • the yellow bus is calling us

     Je suis allée sur le trottoir avec eux, au petit matin

     J’ai joué les enfants

     J’ai joué les Américaines

     Je suis allée attendre le bus

     Jaune.

     Le bus qui amène au savoir, qui amène à l’apprentissage de la vie.

     Je suis allée sur le trottoir avec les enfants de Long Island.

     Et ça riait, et ça criait.

     Très vite ils ont oublié la Française.

     Et le bus jaune est arrivé

     Emportant les espoirs de la nation

     Ces enfants de la middle class qui croient encore que tout est possible

     Et Athina née dans une Afrique où l’on poursuivait sa mère avec une machette.

     028_25A.JPG

     Je n’avais pas remarqué leur discipline

     En rang, les garçons devant.

     Je n’avais pas remarqué non plus que ma peau n’était pas coordonnée…

     

     Trois minutes magiques

     Le bus jaune

     Attendu

     Venu

     Disparu

     Le bus vécu.

     

  • ibis repetita

    Je ne chantonnerais pas le refrain des plus beaux hôtels du monde, je ne vous emmènerais pas dans la steppe ouzbèque regarder les étoiles avant de rejoindre la yourte, je ne dirais pas non plus que le plus bel endroit du monde ressemble aux bras de l’homme aimé…

     

    ibis entrée.jpgAujourd’hui, j’ai hâte…

    Les draps auxquels j’aspire le plus, le coton peigné qui m’appelle le plus fort, sont ceux de l’Ibis de Roissy-pôle.

     

    Terminal 3.

    Terminal toi.

    Point de départ.

     

    ibis ext tarmac.JPGAu pied des pistes, comme un chalet à la montagne d’où l’on chausserait immédiatement ses skis, au pied des pistes, quelques pas, une valise et on décolle.

    Sas de décompression entre le monde et le rêve, passage presque obligé du quotidien à l’exceptionnel, qui revient, qui revient…

    Si impersonnel, si normé, si Accord, si usine et pourtant… juste un petit cocon entre soi, un espace pour qu’éclose notre monde intérieur.

    Lieu de vie international, spectacle permanent, à la réception, dans les salons, des femmes en voile, des femmes à poil, des hommes à barbe, des hommes en short, des femmes en cloque et des enfants qui courent, et des enfants qui courent…

    Et moi au milieu si sereine.

    En attente

    Une pause avant.

    En devenir.

    Comme un supplice, un vrai délice, dompter l’impatience pour vivre pleinement un demain qui s’approche.

    ibis reflet.jpgJe regarde la nuit qui a déjà des odeurs d’ailleurs, je regarde les ombres qui passent, pressent le pas, je suis là, à ma fenêtre, sur le bord.

    Les avions avancent timidement et vont flirter avec la lune, les avions avancent indifférents.

    Demain il y aura à ma place quelqu’un d’autre, en partance ou en revenance.

    Moi, je suis là et je vis, même avant de vivre.

    J’attends délicieusement.

    J’hésite à éteindre la lampe de chevet.

    J’hésite à laisser place à demain pour prolonger le temps d’avant.

    Je le vois déjà, de mon hublot, je nous vois déjà.

    Que c’est beau !

     

    Les vacances commencent là : à l‘Ibis de Roissy-pôle.

     

    .

  • holy days in NY

    Holidays, oh holidays
    C'est l'avion qui descend du ciel
    Et sous l'ombre de son aile
    Une ville passe

    NYciel.jpgNew-York est là,

    sous moi.

    2002, je reviens.

    Et n’en reviens pas

    de voir sa cicatrice,

    ce trou béant.

    Que la terre est basse
    Holidays

    New-York, me revoilà.

    Tu as changée

    Et je suis la même.

    Là, même si…

    Holidays, oh holidays
    Des églises et des HLM
    Que fait-il le Dieu qu'ils aiment?
    Qui vit dans l'espace

    Dans mon casque, le pilote n’a pas coupé la musique pour l’atterrissage,

    pour une fois

    les hotesses ne sont pas venues rechercher les écouteurs.

    Et un faux hasard me diffuse cette chanson de Polnareff…

    Que la terre est basse
    Holidays

    Au ralenti, je viens à toi, New-York.

    Que la terre est basse, cette terre qui m’appelle…

    Poussière reviendra à la poussière

    A genoux mais vivante

    Me voilà, épuisée, en attente

    Holidays, oh holidays
    De l'avion, l'ombre prend la mer
    La mer comme une préface
    Avant le désert

    L’avion caresse les buildings de l’aile

    Doucement par le hublot Manhattan se remet, éternel

    Je reviens

    Je flotte encore un peu

    Ça tangue

    Que la mer est basse
    Holidays

    Le cœur à marée haute

    Je prends la vie en pleine face

    Souffle coupé, rêves semés

    Descendrons-nous jamais de cet avion ?

    Holidays, oh holidays
    Tant de ciel et tant de nuages
    Tu ne sais pas à ton âge
    Toi que la vie lasse

    L’avion ouvre encore un peu plus ses becs

    L’avion ralenti encore

    Nous sommes comme suspendus

    A la limite du décrochage

    NY ciel 2.jpgOn flotte

    Hypersustentateurs

    Tentation

    Appel du sol

    Que la mort est basse
    Holidays

    Comme ça,

    au dessus de la ville

    qui ne dort jamais,

    Est-on en vie,

    Vraiment ?

    Holidays, oh holidays
    C'est l'avion qui habite au ciel
    Mais n'oublie pas, toi si belle
    Les avions se cassent

    Pourtant le printemps fut doux à New-York

    Les arbres à fleurs blanches du Madison Square

    Rendaient plus lumineux le gris jauni Flatiron

    Les pruniers du Japon rosissaient à Battery Park

    Intimidés par la Sphère de Fritz Koenig

    Rescapée

    Et la terre est basse
    Holidays

    Je t’aimais

    Je t’aimais encore

    Je pleurais déjà

    Peut-être…

    Je me souviens de cette chanson de Polnareff

    Et cet atterrissage de rêve

    La vie qui hésite à entrer dans le réel

    Tous les possibles encore

    Tous les riens

    Un jour j'irai à New-York avec toi
    Toutes les nuits déconner
    Et voir aucun film en entier, ça va d'soi
    Avoir la vie partagée, tailladée
    Bercés par le ronron de l'air conditionné
    Dormir dans un hôtel délatté…

    Je veux voir les feuilles rouges sur Central Park

    Depuis le toit du Guggenheim

    Marcher dans les rues

    Encore

    Encore

    Et ta main dans la mienne.

    On ira tout en haut des collines
    Regarder tout ce qu'Octobre illumine
    Mes mains sur tes cheveux
    Des écharpes pour deux

    Devant le monde qui s'incline 

    Pomme, pomme, pomme, pomme

    Beethoven n’a fait que prédire

    Ce que nous allons vivre.

    New­-York

    4ème.

     

     

    ( paroles Polnareff / Téléphone / Cabrel )