Holidays, oh holidays
C'est l'avion qui descend du ciel
Et sous l'ombre de son aile
Une ville passe
New-York est là,
sous moi.
2002, je reviens.
Et n’en reviens pas
de voir sa cicatrice,
ce trou béant.
Que la terre est basse
Holidays
New-York, me revoilà.
Tu as changée
Et je suis la même.
Là, même si…
Holidays, oh holidays
Des églises et des HLM
Que fait-il le Dieu qu'ils aiment?
Qui vit dans l'espace
Dans mon casque, le pilote n’a pas coupé la musique pour l’atterrissage,
pour une fois
les hotesses ne sont pas venues rechercher les écouteurs.
Et un faux hasard me diffuse cette chanson de Polnareff…
Que la terre est basse
Holidays
Au ralenti, je viens à toi, New-York.
Que la terre est basse, cette terre qui m’appelle…
Poussière reviendra à la poussière
A genoux mais vivante
Me voilà, épuisée, en attente
Holidays, oh holidays
De l'avion, l'ombre prend la mer
La mer comme une préface
Avant le désert
L’avion caresse les buildings de l’aile
Doucement par le hublot Manhattan se remet, éternel
Je reviens
Je flotte encore un peu
Ça tangue
Que la mer est basse
Holidays
Le cœur à marée haute
Je prends la vie en pleine face
Souffle coupé, rêves semés
Descendrons-nous jamais de cet avion ?
Holidays, oh holidays
Tant de ciel et tant de nuages
Tu ne sais pas à ton âge
Toi que la vie lasse
L’avion ouvre encore un peu plus ses becs
L’avion ralenti encore
Nous sommes comme suspendus
A la limite du décrochage
On flotte
Hypersustentateurs
Tentation
Appel du sol
Que la mort est basse
Holidays
Comme ça,
au dessus de la ville
qui ne dort jamais,
Est-on en vie,
Vraiment ?
Holidays, oh holidays
C'est l'avion qui habite au ciel
Mais n'oublie pas, toi si belle
Les avions se cassent
Pourtant le printemps fut doux à New-York
Les arbres à fleurs blanches du Madison Square
Rendaient plus lumineux le gris jauni Flatiron
Les pruniers du Japon rosissaient à Battery Park
Intimidés par la Sphère de Fritz Koenig
Rescapée
Et la terre est basse
Holidays
Je t’aimais
Je t’aimais encore
Je pleurais déjà
Peut-être…
Je me souviens de cette chanson de Polnareff
Et cet atterrissage de rêve
La vie qui hésite à entrer dans le réel
Tous les possibles encore
Tous les riens
Un jour j'irai à New-York avec toi
Toutes les nuits déconner
Et voir aucun film en entier, ça va d'soi
Avoir la vie partagée, tailladée
Bercés par le ronron de l'air conditionné
Dormir dans un hôtel délatté…
Je veux voir les feuilles rouges sur Central Park
Depuis le toit du Guggenheim
Marcher dans les rues
Encore
Encore
Et ta main dans la mienne.
On ira tout en haut des collines
Regarder tout ce qu'Octobre illumine
Mes mains sur tes cheveux
Des écharpes pour deux
Devant le monde qui s'incline
Pomme, pomme, pomme, pomme
Beethoven n’a fait que prédire
Ce que nous allons vivre.
New-York
4ème.
( paroles Polnareff / Téléphone / Cabrel )
Commentaires
Je comprends bien cette émotion et ce sentiment après tant de vagues houleuses et de traversées du temps ! N.Y. reste une image forte pour la plupart d'entre nous, je voudrais bien voir les musées et me tremper dans cette ambiance, mais parfois je le crains tout autant.