tes mots

L'univers a ses mystères
Les mots sont nos vies
We could kill a life with words
Soul, how would it feel
Si nos vies sont si fragiles
Words are mysteries
Les mots, les sentiments
Les mots d'amour, un temple

( Mylène Farmer et Seal )

 

Il est inutile de dire que j’aime les mots, le simple fait de les coucher là, de mettre sur la toile tout ce qui déborde, trahit un attachement qui dépasse le sens, tous les sens mis derrière un mot s’il est bien choisi, troublant les sens, déboussolant.

 

Un mot c’est aussi tout ce qui dépasse, l’imaginaire qu’il trimballe, les traces qu’il laisse, les espoirs qui naissent.

Au delà du sens, il a aussi la musique. Tes mots dans mes oreilles, anodins, fragiles ou conquérants, tes mots sexués, tes mots d’homme pour la femme, tes aveux qui dévoilent le mâle, les mots débridés qui demandent l’autorisation de libérer le corps et les mots que j’aimerais te donner.

 

Tu as déjà le digicode, je peux te laisser une clé pour m’ouvrir.

 

 

La musique des mots peut être publique, épaisse comme une couverture, un peu trop lourde, un peu trop quelconque. La musique des mots peut-être pudique, fine comme un voile, opaque, une musique délicate et lancinante, qui adoucit, qui apaise, qui amadoue. Ce que je préfère, c’est la musique des mots dénudés, les mots bruts, les mots vrais. Ceux que l’on murmure, que l’on n’arrive pas à garder en soi, qui s’échappent dans un souffle, les mots que l’on n’assume qu’à voix basse, les mots du secret partagé.

 

Au delà du sens, il y a aussi la forme. L’apparence, finalement, ça compte : c’est une confirmation visuelle de l’existence, un témoignage du vécu. Et un autre moyen de dire, juste par la graphie.

 

Je désire tes mots, sous mes yeux les lire pour le sens, dans mes oreilles pour la musique et sur mon corps pour la forme.

Je désire tes mots pour chacun de mes sens.

 

Alors, prends ta plume et viens noter sur moi des mots que tu murmureras, viens calmer mes blessures, viens me tatouer un numéro qui libère.

Ecris sur mon corps.

 

Là ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et là ...

 

 

 

 

Prends possession de moi, écris ton nom.