" Y a quelque part quelqu'un
Qui voit sans être vu,
Qui lit dans un bouquin
Comment il t'a connu.
Méfie-toi on t'aime.
C'est un amour de loin
Un amour fait pour un...
Méfie-toi on t'aime,
Sans désir sans haleine
Qui s'approche de la haine.
Méfie-toi on t'aime
Quand ton soleil s'éteint. " ( M.S )
Lorsque mon amie, ma mie, ma chérie m’a dit « Rosemonde est morte », un vent froid a claqué la porte, me revoyant en pleine figure ma méconnaissance.
Rosemonde Pujol, deux dates 1917-2009 et quelques mots : ingénieure, femme, résistante, femme, journaliste, femme, militante, femme, femme, femme…
Lettre facile à Madame Pujol,
L’être à Rosemonde,
Naître femme, c’est porter une étrange croix que vous avez brandi bien haut, même si vous parliez souvent du bas.
Bât qui blesse, bas qu’on baisse. Bras qu’on baise, bras qui laissent. Mystère de la miss sortie de terre.
Vous savez bien que même au féminin, il n’est pas rose ce monde, Rosemonde...
Les filles naissent dans les roses, une fleur à épine. Ecorchée. Lorsque sa pine a pris ma fleur, c’est mon âme qui fut tachée, m’attachant à ce tuteur. Stupeur. Stupre. Peur.
Vous auriez du me prévenir, Rosemonde...
Bleus au cœur, bleus au corps, les fleur-bleu fanent pour devenir femmes.
Mignon, imaginons que la rose jamais ne déclose, à toi toujours mon bouton, mon bout rond rose. Je le tutoie pour accéder au ciel, il me tue... et toi, mon roi, ton doigt... tourne mon bouton, tourne ma tête, je cède, je con-cède.
Vous en avez fait un livre, de ce petit bout de bonheur… A la bonne heure ! Rendu facultatif, le mâle mort râle. La morale mise à mal ? Je souris à trop de pudibonderie.
Merci Rosemonde, vos petites colères ont coloré le monde, vos grands combats ont battus les cons, chapeau bas, bouton en berne.
http://www.jcgawsewitch.com/livre.php?id_livre=100