Je pense à ces chambres d'hôtel, ces portes que j'ai refermées derrière moi avec délice.
Certaines étaient luxueuses, digne d'une princesse, avec son baldaquin, avec ses tentures, son petit salon, ses poutres de bois sans âge, sa vue sur l'océan...
Certaines autres nous ont réservé des trésors de romantisme, avec leur baignoire victorienne, leur douche immense où nous avons aimé ne pas être sages.
D'autres encore, standardisées, à l'image des chaînes auxquelles elles sont affiliées, m'ont apporté de la frustration comme celle du Mercure à Blois où tu n'étais pas, où les draps ne se souviennent que de moi.
Et aussi cette chambre tristounette où la pipe est formellement interdite...
Bien sûr il y eut aussi quelques aventures où la magie du moment a fait oublié le manque de confort comme dans cette Yourte dans le désert ouzbeque.
A bien y réfléchir, l'important n'est pas la chambre, mais avec qui on y est et pourquoi.
Je n'oublie pas les chambres vieilissantes de certains Formule Un que nous fréquentâmes naguère. Je ne sais si je préfère celui de Dieppe ou celui de Freyming...
Peut-être que la plus belle chambre est la prochaine...