Couloir de ma vie,
Couloir de la mort ?
Je déambule ici en espérant ne pas me tromper.
À la première porte, un crabe m’attrapa le bras.
Troué, rapiécée, je m’en sors toute décoiffée.
Devant la deuxième porte, je vomis mes tripes.
Opération à bide ouvert, un type en extirpe
des miettes de crabe que mon corps digérait mal.
Deux fois ouverte, recousue, j’en m’en sors chiffonnée.
À la troisième porte, nouvelle tactique, nouveau front,
La faucheuse manœuvre en douce, attaque par derrière.
Coup de bistouri dans le dos, compresses rouges, laser.
J’aime presque avoir mal, la mort arrachée aux forceps
Je m’en sors, chancelante...
Qui a dit chanceuse ?
Putain de couloir !
Je me relève.
J’avance.
J’ai mal.
Je suis en vie.
Et toi mon mâle-heures, viens me donner la main, poussons la neuvième porte
Avant que la lumière ne s’éteigne dans ce couloir.