25 août – 25 juillet
11 mois…
Le temps file et moi je cours encore plus vite.
Hâte de finir cette série, de boucler la boucle.
Une fois bouclée, je n’aurai rien,
rien de plus,
rien d’autre que la satisfaction d’avoir fait sans encombre le tour d’un calendrier,
c’est déjà ça.
Des hauts, des bas,
et moi debout.
Je cours et je ne m’arrête pas.
Je prépare mon année scolaire, rendant tous les jours hommage à Alekseï Stakhanov.
Comme à l’époque, il y a un peu d’exagération dans mon affirmation,
mais je me prends pour une héroïne dévouée à la cause,
moi qui n’y crois plus beaucoup…
Préparer ces cours, c’est vouloir les faire, devant mon public, devant mes classes.
Je ne veux pas douter,
je ne veux pas me dire que peut-être je ne ferais pas l’année entière.
Les deux années précédentes ont été amputées de quelques mois de cours,
congé maladie oblige,
et moi amputée de parcelles intestines.
Je veux faire cette année,
complète…
Je n’ai toujours pas mal,
il n’y a que les scanners pour m’inquiéter.
Je vous parlerai plus tard peut-être de ma thyroïde qu’on finira par m’enlever.
Je vous parlerai plus tard de mon cardia, que j’aimerais bien garder.
Le temps file et moi je cours encore plus vite.
Je rédige cette note, la onzième sur douze,
et je ne pense qu’à la prochaine.
Le 25 août prochain je serai à San José, Costa Rica.
Laissant, entre deux préparations de cours, mon esprit déjà voyager, j’ai posté sur les réseaux sociaux cette photo du Ricon de la Vieja.
Un ami riposta en mettant en parallèle une photo de mon nombril parue dans une précédente chronique.
Il n’y a visiblement pas qu’à moi que cela apparaît comme une évidence.
Je suis volcan.
Définitivement.
Et même lorsque je serai volcan éteint, on trouvera ma trace.
Puisse mon souvenir continuer à fertiliser vos vies, mes « âmes-mis »...