Eh bien mon ami
Ecoute dans le vent
Ecoute la réponse dans le vent.
J'ai refait le tour de l'étang.
Ça faisait longtemps.
Tous ces tourments,
tous ces tournants.
J'ai revu les roseaux, caressés par le vent
qui gémissent, qui susurrent.
Ils sont toujours là, ils plient mais demeurent.
On court, on se presse, on avance, vite,
on finit par croire que c'est une nécessité, une normalité,
et l'on se retrouve à courir sans réfléchir.
Sur le bord de l'étang je marchais vite,
besoin d'exercice physique pour oxygéner le mental,
je marchais vite, jusqu'aux roseaux...
Jusqu'à me souvenir
de la beauté simple du souffle du vent,
jusqu'à me replacer dans l'univers,
un rien, une poussière.
Plus tard je regardai la surface du lac, caressée par la bise.
L'eau frémissait,
on pouvait voir des petites vagues de frisson la parcourir.
Le voir
l'entendre,
cela n'est possible que si l'on regarde,
si l'on écoute.
Je suis dans la nature et je suis bien, je me ressource, je me libère,
ma tête voyage, je m'envole, je reprends force.
Je me nourris.
Sans m'en rendre compte, je renais.
Mon animisme.