J’aime tes fringues dans la salle de bain.
Je ne dis pas tes vêtements,
pas tes habits, non,
tes fringues qui trainent sans façon,
naturellement,
ces traces de toi qui attendent que tu reviennes dedans.
Ça fait plusieurs fois que je m’arrête,
nez à nez avec tes chaussettes
que je m’attendrie,
devant ton shorty.
J’aime les salles de bain
seule.
J’aime deviner que tu es là, quelque part
dans ma vie, dans mon quotidien,
une brosse à dent dans un verre
plus tangible qu’une fragrance éphémère.
J’aime t’attendre, j’aime te deviner.
Si tu n’es pas là, je sais que tu existes.
Tes fringues dans la salle de bain, c’est un futur très proche.
Je regarde le panier à linge...
Il n’y a plus rien.
Je referme le bouchon de ton dentifrice.
Vivement que tu reviennes !