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flou

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 Brouillard et matin
Blanches et froides mes mains
Le poids du sac aux épaules
Brumes dans la tête
Les secondes et les gestes
Le froid qui brûle et qui frôle
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
Si tu ne sais pas où tu vas, l'habitude est là pour te le dire

 brum.JPGQuand la terre est trop chaude, quand l'océan est trop froid, la brume habille le littoral. Et on ne voit pas alors ses plages infinies, on distingue à peine les silhouettes blanches des arbres échoués que personne n'a osé déranger.

Ca ne fait pas de jolie photos...

Parce que ce qui se passe ici ne se laisse pas capturer par un objectif.

On entre dans un univers ouaté, délicieusement silencieux, les vagues caressent doucement le sable, poussent les galets dans un ballet fluide, magique.

On ne voit pas à cinquante mètres et c'est une leçon : ne pas perdre son regard, ne pas chercher à voir plus loin. On vient ici pour se voir soi. Plus loin est un espace incertain, peut-être qu'il n'y a pas de plus loin...

Juste profiter de ce qu'on a sous les yeux, sous les pieds. Les mains dans les poches, le regard dans le vague, le regard dans les vagues qui ne se laissent pas voir... Mais on sait qu'elles sont là, on les entend murmurer. On pense que le vent va dégager l'horizon, mais non, il n'apporte qu'un frisson dans mon cou, comme un souffle que je voudrais ignorer...

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Je remonte vers la terre ferme, je dois traverser cette étrange forêt... Forêt magique ou forêt maléfique ?

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Les arbres sont malades. Entre l'océan et le continent, entre le chaud et le froid, l'humide et le sec, ils ont développé des tumeurs, il n'y a pas d'autre mot.

Je me plante devant un spécimen, les mains dans les poches, le vent me glace le dos.

Il n'y a pas de chirurgien pour eux.

La nature fait son oeuvre.

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Ils se défendent comme ils peuvent et quand ils sont à bout, quand ils ont trop "les boules", ils tombent et l'on peut voir à l'intérieur de quel bois ils étaient faits...

Je me tiens le bras et j'avance, je sais pourquoi je devais mettre mon clignotant à l'approche de cette plage qui n'était pas signalée sur la carte routière, de cette plage dans la brume. 

Je devais m'arrêter pour voir ces chênes résister.

Une plage sans soleil n'est pas forcément une plage sans espoir...

( je vais bien tout va bien mais je devais juste vous le dire : les arbres aussi choppent  le cancer)

 

 

 

Commentaires

  • ce que je cherchais, merci

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