I have a dream, a fantasy
To help me through reality
And my destination makes it worth the while
Pushing through the darkness still another mile
Martin a su galvaniser la foule. Aout 1963. Il a osé croire que dans le futur blancs et noirs coexisteraient pacifiquement, at the table of brotherhood. Il a osé le dire aussi. Mais il ne l'a jamais vu...
Mais il a eu le temps de voir les émeutes, le sang, le napalm, la mort d'un président...
Devant le Lincoln Mémorial, on ne voit plus rien de tout cela, de ces rêves, de ces emportements, de ces espoirs.
Circulez, y'a rien à voir !
Entre les colonnes en marbre blanc du Colorado errent les badauds, le garde est toujours là, à bien veiller à ce qu'on ne réveille pas les rêves oubliés.
Un mirage sans doute, on prend le cliché et on poursuit sa route.
Sur l'esplanade plus de foule, plus personne autour de Reflecting Pool...
Dans la ville-musée d'ailleurs aucune trace de Martin, un mémorial est en projet, là-bas, autour du réservoir, près de Jefferson. Plus de quarante ans après, il erre encore sans point de culte dans cette ville de commémoration.
Un jour peut-être...
I have a dream... J'aime les rêves et les beaux discours, j'aime croire et imaginer.
Parfois, je sens la révolte monter en moi. Ces fois où je dois réviser mes conjugaisons :
I HAD A DREAM...