Mon corps saigne, mon cul pleure des larmes de sang.
À défaut de l’avoir portée, la vie s’écoule de moi, petit à petit.
Je me vide.
On cherche le coupable, y a-t-il quelqu’un à accuser ? Quelle défense adoptera-t-il après identification ? Quel traitement ? Peut-on se repentir et repartir, à nouveau ?
Je m’épuise.
Je ne suis plus qu’une enveloppe qui se disloque.
Memento mori…
Je le sais trop bien, comment l’oublier avec ces rappels réguliers ?
J’ai accepté, je crois m’y être préparée.
On voudrait tous partir avec panache, d’un coup, sans souffrance, sans déchéance, sans conscience même.
Je me vide, de mon énergie physique, de ma force mentale.
J’accepte de mourir, personne n’y échappera, mais jusque là je veux disposer de mon corps à ma guise.
Je veux pouvoir marcher, arpenter les rues, escarpées ou non.
Je veux pouvoir admirer les toiles dans les musées ou en plein air.
Je veux applaudir aux concerts.
Je veux rouler dans les immensités.
Je veux être là pour ceux qui comptent sur moi et ceux qui ne m’auraient pas totalement oubliée.
Je veux t’accompagner dans tes rêves.
Encore...