Octobre 2009, je pose ma valise en Argentine.
Buenos Aires est une vielle dame ridée, fatiguée, pleine d’histoire(s) dans laquelle j’ai aimé marcher dans la vielle vile sans but, pour le plaisir de m’immerger dans la vie des Porteños, sursauter au son des klaxons des livreurs, boire une Quilmes au comptoir au coin d’une rue, cocher dans mon imagerie d’Épinal tous les must see en parcourant le marché central, le cimetière de la Recoleta en chantant « don’t cry for me Argentina ».
Et bien sûr divaguer dans le quartier de San Telmo… le quartier de Mafalda.
Où réalité et fiction se mêlent dans une grande bouffée d’humanité.
Et m’asseoir sur un banc
Cinq minutes avec elle…
Onze ans plus tard, je ne me reconnais pas.
Mon bras était encore bandé, on ne le voit pas sur le cliché. Je le sais.
On ne le voit plus aujourd’hui.
Que reste-t-il de nous ?
Que restera-t-il de moi ?
Mafalda est sur ce banc, seule.
Quino est parti.
Mais elle reste avec nous et me fait toujours sourire.
J’espère te revoir un jour… Mafalda.
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