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on the road again, again...

Certains rêvent de routes,

avec des numéros :

un coup de dé vainqueur

double six pour happy riders.

Mes penchants étasuniens ne sont pas attachés à ce mythe

A 66, je préfère ajouter 3, autant le dire tout de suite.

Mais j’aime tant parcourir les routes du monde,

comme si je marchais anonymement dans des pas illustres,

une incursion privilégiée dans l’histoire, sans les livres.

Regarder la mer depuis Belém à Lisbonne

et sentir battre le pouls des explorateurs du nouveau monde.

Frissonner dans le détroit de Cook

et prendre un instant le regard de James sur ces terres australes…

 

Passer la cinquième sur la Panaméricaine

et avaler les kilomètres avec gourmandise.

 

Ce n’est qu’une route pour certains,

tout est toujours une question de regard,

pour moi c’est un monument en soi,

des promesses, des espoirs,

une folle aventure, un serpent qui relie les hommes.

DSC_0784.JPG

J’étais sur des petites routes qui me ressemblent,

avec des trous et des bosses,

des coatis qui traversent sans préavis,

quand soudain une bretelle m’appelle

la voilà : la panaméricaine...

DSC_0436.JPG

Elle s’est d’abord offerte large et lisse

avec juste ce qu’il faut de palmiers sur les côtés

pour marquer l’intertropicalité.

 

Très vite elle se rétrécit,

les voitures roulent en convoi

pestant derrière les poids-lourds tortillards.

IMG_5320.JPG

La panaméricaine n’a d’intérêt que pour les rêves qu’elle porte.

Et moi, j’en ai ramené toute une valise !

 

Je quitte la routepuntarenas blog.jpg

pour rejoindre Puntarenas

sans trop savoir ce qu’il y a à voir.

Sur la carte la ville est belle, sur sa langue de sable.

J’ai mis mon clignotant pour me dire ça :

« j’ai roulé sur la Panaméricaine jusque Puntarenas »

J’ai mis mon clignotant pour ce simple frisson de l’esprit,

Et mon espagnol approximatif prolonge le rêve

dans une confusion sémantique.

 

Je roule sur la Panaméricaine,

mon cerveau en pilote automatique reste collé à l’asphalte,

il traverse déjà les pays et les frontières.

Peut-être pourrais-je te voir,

au-delà de Medellin,

fantasme d’Escobar et de Miguel Pascuas,

les bad boys, valeurs sûres des filles sages.

Et si je continuais plus loin ?

Je retrouverais San Pedro,

Santiago…

 

Et au bout de la route…

Punta Arenas !

Le bout du monde...

La fin de mes rêves ?

Non, au bout du bout il y a Magellan,

son détroit et le mirage de l’Antarctique.

 

Je n’aurais jamais fini de rêver,

même arrivée au bout de la route.

Je n’aurais jamais fini de te rêver.

 

 

 

 

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