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14-18, mon amour...

14_18 garçonnet.jpgIl a le parfum de ces histoires dont on parle encore parfois le soir, qui font les légendes des peuples, les plaies refermées depuis si longtemps qu’on se demande si elles ont un jour suinté : mon amour 14-18.

Il est de ces combats si anciens qu’on ne sait plus qui est le vainqueur, de ces batailles qui finissent lorsqu’il n’y a plus de survivants pour témoigner. On n’osait détourner les yeux devant les Poilus frêles mais debout, à présent que tout le monde est mort, il est enterré : mon amour 14-18.

Il est de ces idylles qui ne tirent leur beauté que des rêves où elles ont grandi, arrosées le matin par un sourire, empourprées le midi par un morceau de pain partagé, fertilisées le soir par l’espoir d’un lendemain.

Il est comme ça, l’amour qui m’accompagna de 14 à 18 ans…

 

Une petite chanson et je me souviens..

De tout ce que j’ai cru, imaginé, voulu, envisagé, perçu, déformé, relu, désiré, désirs d’absolu, d’intensité…

Platonique, sans nique, platonique, sens unique peut-être. Sans interdit, sans partage, sans passage à l’acte. Un ami à mi chemin, sans les mains, mis sur mon chemin. Précieuse compagnie mais con nié.

 

14-18 amour.jpgToutes ces batailles sans déclaration d’amour… il me fallait signer l’armistice.

Le jour de mes 18 ans, j’ai pris ma liberté, je me suis émancipée.

Je lui ai tout donné : mes rêves, mes émotions bâillonnées, des mots que je ne voulais que pour lui. 80 pages d’aveux à en perdre son latin.

Amo, amas, amare, je n’avais que trop conjugué.

Et je l’ai laissé avec mon amour mort sur les bras, sur le pas de sa porte.

Il n’entra pas en moi, je n’entrai pas chez lui, nous restèrent dans nos mondes.

Et je suis partie vivre.

 

Un homme que je quittais m’a dit «  tu es une femme d’adieux ».

Je n’en avais pas conscience. Mais a-t-il tort ?

J’aime tant mettre des points aux phrases, une conclusion.

Les suspensions me tiennent trop éveillée et m’empêchent de dormir.

Et de vivre.

Je n’attendais rien de toi.

Je ne veux pas t’attendre.

Femme d’adieux, je ne sais pas.

Tuer l’espoir avant qu’il ne meurt de solitude : oui.

 

http://www.youtube.com/watch?v=JwkEgmyrOU4

 

 

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