" la vie est comme une fleur solitaire d'Atacama, folle et pleine de sagesse "
( Bernard Giraudeau, les dames de nage )
Avant de prêter le bouquin de Bernard, j'ai feuilleté. Parfois j'écris des choses, parfois j'annote. Je devais vérifier.
J'avais mis en évidence cette phrase.
Qui se suffit à elle-même.
Atacama mon amour.
Quelle folie effectivement que la vie...
Je ne sais pas bien ce qui m'a attirée là, à Atacama : les geysers, les volcans, les légendes et le fantasme de toi.
Ce que je sais, c'est cette sensation unique de bien-être. Sur cette autre planète, je me sens bien. Dans cet endroit inconnu, je me sens chez moi.
Je m'enfonce dans le rien, lorsqu'il n'y a plus de macadam, lorsqu'on peine à croiser une âme. Je n'ai pas eu peur.
Les touffes d'herbe un peu folles le savent bien.
Il suffit de s'arrêter et de regarder. Il y a de la vie. Il y a de la vigogne.
Dans ce désert, dans ce milieu si hostile, je me sens en sécurité.
Peut-être parce qu'il n'y a personne pour nous sauver. Et personne pour nous tuer. Que la vie. Dans le désert, il faut trouver la force en soi. Uniquement. On se retrouve nu. Authentique.
Seul, mais soi.
L'herbe folle sait qu'un jour les grains de sable vont la recouvrir, l'ensevelir. Mais elle sait l'utilité de la vie.
Devant la grande dune de la vallée de la Lune, je n'ai pas peur. La terre un jour me recouvrira, m'ensevelira. Mais je suis debout et sereine. Comme une fleur d'Atacama. Aurais-je trouvé la sagesse ?
