Avec un humour à la Masure, on disait la Grande Crotte...
Après un été dans l'hiver austral, après un cancer, me reviennent des envies de mer.
Je pense ne pas aimer cela mais je sais que quelques heures seulement, être allongée sur une serviette, sur le ventre, entendre le bruit des vagues trop timides de la Méditerranée, le cri d'enfants insupportables, l'odeur artificielle du Monoï qui flotte, les vendeurs qui crient... je donnerai bien deux mois de ma survie pour quelques heures de cet enfer délicieux.
Comme une madeleine, une envie de Grande Motte me prend.
Et je sais bien qu'elle a changé. On a coulé des digues artificielles, je l'ai connue nue. Des complexes hoteliers, des thalasso garnissent les plages, je l'ai connue encore sauvage jusqu'au Grau. Le chemin piétonnier que je parcourais, presque sauvage, survit difficilement. Même le glacier, Mignon, a pris sa retraite.
Moi aussi j'ai changé...
Je ne lui en veux pas pour ces coups de soleil qui me tuent aujourd'hui.
Parfois je veux mes pieds sur le sable...
Il y a bien mieux dans le monde. Mais ce serait MOI, sur CE sable-là.
Epilogue d'une histoire ?