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revenir sur terre

En redescendant le funiculaire de la colline San Cristobal, j'ai pris le temps de savourer chaque instant et de faire mes adieux à ce pays.

Le soleil couchant arrivait encore à réchauffer la peau de mon visage. J'ai fermé les yeux pour déguster mieux encore ces dernières bouchées de printemps, avant de retrouver l'hiver, avant de retrouver ma vie.

J'ai empli mes poumons de l'air pollué de 'Tiago, pourtant ma mémoire olfactive ne s'est imprimée que de la fragrance sucrée des accacias en fleur et du jasmin.

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Le roulis du funiculaire me berce doucement, j'entends presque la chanson de ce peuple qui m'a ouvert les bras.

Arrivés au niveau du parc zoologique, les oiseaux exotiques nous saluent dans un concert charmant. La descente se poursuit, je ne veux pourtant pas que cela s'arrête. Un bruit metallique me force à ouvrir les yeux : je suis à la gare d'arrivée, je dois quitter le cocon du wagonnet hors du temps et revenir à la vie.

La vue ne m'amène que peu d'informations, je traverse le petit parc qui me sépare encore des rues bouilonnantes de Bella Vista. Au loin je peux déjà entendre l'étrange concert de klaxons des taxis, il m'apparait presque mélodieux. Une vieille dame ferme son stand de ballons, un orgue de Barbarie jour "Imagine" de Lennon... You can say I'm a dreamer, but i'm not the only one...

J'avance dans ce parc à des milliers de kilomètres de chez moi et me revient soudain toute la conscience de ce monde, la réalité de ma vie en face me coupe le souffle. J'avance machinalement, mécaniquement. Sans m'en rendre compte, je franchis les grilles de la place, je pose un pied sur le trottoir, un bus me frôle et me sors de ma rêverie.

Je hèle un taxi.

Je suis de retour

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