je rends hommage à travers cette page de blog à tous ces anonymes qui rendent la vie plus belle en se contentant d'exister sous nos yeux ou sous notre objectif bienveillant...
Souvent ils ne savent pas que nous les avons emportés avec nous, sur pellicule ou sur disquette...
Mais l'endroit le plus chaud où nous les portons est notre coeur. Ils sont des témoins de la vraie vie.
Lorsqu'on est en voyage accompagné, on nous donne parfois la version officielle, enjolivée... Pourquoi ? La vérité n'est pas forcément laide... La preuve...
Je suis pasée à côté de ces gens qui ne gardent aucun souvenir de moi, pour cause... Cela relativise un peu le rôle que nous jouons sur cette planète. On peut passer inapperçu, nous ne sommes rien...
Alors continuons à être nous, à deux...
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La légende de Samarkande
Beaucoup doivent penser que nous ne sommes pas comme tout le monde parce que nous avons fini par rechercher autre chose que les vacances de tout le monde. Snobisme ? Pas dans mon esprit, la faute à mon instruction, à ma passion de géographe et à ta bougeotte de reporter...
Ma famille est à la fois amusée, curieuse et inquiète lorsqu'elle pose la question "où allez-vous en vacances?"
Partir pour l'Ouzbékistan aurait pu provoquer des cris, mais trop peu savent encore aujourd'hui où cette ancienne république de l'URSS se situe.
Et pourtant...
Qui n'a pas rêvé à la simple évocation du nom Samarkande ? Je n'en connaissais rien d'autre que le nom avant de partir, la Route de la Soie, Marco Polo... Par avance j'avais à la bouche un goût fruité et des senteur d'épice d'Orient... Elle ne m'a pas déçue.
Si je ne devais garder un seul moment de ce voyage de l'été 2004, ce serait les premiers rayons du soleil dans le désert... Une légère brise m'a réveillée, nous dormions dans une yourte, j'ai soulevé un coin de la lourde couverture de feutre, encore allongée à même le sol dans des draps d'un autre âge et j'ai vu ce lever de soleil... Des bruits étranges attirent mon attention... C'est un troupeau de chameaux qui passe, avec son gardien !
Il n'y a pas d'autre témoin à la scène. Savourer un tel instant sans partager est un peu frustrant, mais je me retourne et je te vois dormir à mes côtés... Il y a des moments que l'on ne peut oublier....
Pour la symbolique j'ai aussi aimé le passage de l'Amou Daria, un des deux fleuves dont la canalisation et l'utilisation pour l'irrigation des champs de coton des kholkozes soviétiques auraient asséché la Mer d'Aral... Il n'y a pas de pont, rien que des barges assemblées. Dans quelle dimension sommes-nous entrés ?
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Sur la route du monstre
Le printemps 2004 nous a mené en Ecosse, à la recherche du fameux monstre du Lock Ness...
Bien loin de la grande city londonnienne, cette partie de la Grande Bretagne ( ne surtout pas croire qu'on est en Angleterre ! ) nous a apporté charme et fraicheur.
Les grands espaces, les légendes, les Highlands et les Highlanders !
Parfois même le "no man's land", esseulés sur la route...
Les pubs "of course" mais aussi un esprit très british avec nos premiers véritables B&B.
La conduite à gauche, on s'y fait... Mais le plus débousolant n'est pas de conduire à gauche sur la chaussée mais de devoir passer les vitesses avec la main gauche... ça on n'y avait pas pensé !
Les quelques frayeurs du début ont laissé place à des parties de rigolade...
En Ecosse nous avons conjugué le verbe " to love", au passé, au présent et surtout au futur... -
Mignon, allons boire
migon, allons boire
s'il arrose....
Combien de pub avons-nous fréquentés ?
Combien de portes de café avons-nous poussées ?
A combien de terrasses nous sommes-nous installés ?
Ta commande est classique, une bière pour ne pas prendre trop de risques, ou alors un coca, pour changer !
Ma commande est parfois plus témméraire, j'ose le coktail local, ou la spécialité qui n'est même pas mentionnée dans les guides de tourisme...
Bien souvent tu me copies dès le deuxième soir.
Nous avons ainsi vécu des dizaines de vies, avec les gens de tous ces pays traversés, faisant un point d'honneur à vivre comme eux.
Partout, nous fondre dans la population...
Et jamais nous ne nous sommes perdus, je t'aime encore et encore.... -
Hasta la revoluçion !
que garder de la douceur cubaine de ce printemps 2003 ?
Un petit goût de Cuba Libré dans la gorge, ce mélange en pied de nez entre le Coca, symbole américain et le rhum, douceur cubaine...
La douce chaleur de la mer des Caraïbes...
La salsa et l'omniprésence de musique, à la fois gaie et mélancolique...
Le goût de la langouste de Pipo ou celle de Cayo Blanco...
La richesse humaine de tout un peuple pauvre...
Le potentiel baillonné de ce pays...
La trace de grands hommes comme Hemmigway...
La légende du Ché...
Et toi...
Et toi...
Et toi...
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Crime contre l'humanité
Fouler de mes propres pieds, bien en vie, le sol d'Auschwitz, fut un moment fort.
Bien sûr, il y avait la date un peu étrange : le 31 décembre 2003. On pourrait rêver mieux avant de réveillonner ! On ne décide pas toujours du jour, on exploite une possibilité...
J'aurai voulu pleurer, mais au faut pourquoi ?
J'ai regardé et j'ai continué à respirer... C'est le mieux que je pouvais faire pour "faire la nique" aux nazis : NE PAS OUBLIER ET VIVRE.
J'ai aimé y être avec toi, en me félicitant chaque instant d'être avec toi, protégée par ton amour...