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arrêt sur images

Trois photos et des mots,

issus de mon récent séjour dans les Alpes bavaroises.

 

 

Lorsque le lierre aura recouvert la pierre tombale…

Cette phrase ne quitte plus mon esprit quand je déambule dans ce cimetière.

« Catacombes » de Salzbourg.

 IMG_4984.JPG

Lorsque le lierre aura recouvert la pierre tombale…

Lorsque les ronces habilleront ma tombe…

Il ne restera rien.

 

Je pense à cela mais je me dis qu’il n’y aura pas de tombe.

Pour qui ?

Il ne restera rien.

 

Raison de plus pour tout prendre !

Maintenant !

Je ne regrette rien.

c’est moi qui ai vécu.

Et je vis encore.

Sans modération.

Puisque je ne laisserai pas de trace.

J’ose l’égoïsme.

 

 

 

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Je regarde ce mur

Je le prends en photo.

Des touristes me regardent.

Ils regardent le mur.

Ils ne comprennent pas.

Ils ne voient pas…

Que ce mur, c’est moi.

 

Trois parties pour une seule entité.IMG_5004.JPG

 

Un mur de soutènement, solide, compact.

Ma famille, mes racines.

 

Puis la pierre brute, le rocher,

l’Incontournable, l’Indissociable…

Autour de qui tout s’agglomère

Sur qui tout repose

Tu es petrus et super hanc petram

 

Enfin, toutes les briques accolées, disparates,

comme autant de rencontres qui enjolivent l’existence.

 

Les trois strates s’unissent pour être plus fortes,

Ce n’est plus un mur, c’est un roc

Qu’importent les fissures

A peine des égratignures

Je suis debout

et pour un moment encore !

 

 

 

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De la montagne descendent des torrents dont la puissance insoupçonnée crée les vallées.

Des glaciers disparus restent des lacs majestueux, qui s’étalent en chapelet au gré du rythme de leur lente fonte, abandonnant dans leur agonie des masses rocheuses les séparant.

Lorsque l’eau rencontre des roches plus dures, son lit s’enfonce, créant dans son cours des ruptures, les rapides succèdent aux eaux calmes, les larges vallées ne laissent pas soupçonner les canyons.

Le Wimmbachklamm, à Ramsau, est un de ces passages étroits et préservés, bien qu’aménagé par l’homme, un chemin suspendu de bois nous permet d’y accéder.

Je m’y promène en savourant ce spectacle permanent de la nature, en respirant la force des éléments, je m’y ressource, mon humanité se nourrit de ce sauvage authentique. Je jubile.

C’est un endroit pour moi.

L’eau qui dévale, l’eau qui se précipite, l’eau qui court chante pour moi.

L’assourdissant devient mélodie, le vrombissant devient battement de cœur, mon corps fait écho.

Un petit passage à pied, un rien.IMG_4942.JPG

Je me sens bien, je me sens vivante.

 

Je m’arrête devant ce mur calcaire.

Des petites cascades le caressent.

Et ces deux là m’interpellent.

Distinctes au départ.

Elles se croisent.

Elles se nourrissent l’une de l’autre.

Quelques instants elles ne font plus qu’une.

Puis elles se séparent.

Mais elles ne sont plus les mêmes.

Les gouttes de l’une se sont mélangées aux les gouttes de l’autre.

Personne n’est sorti indemne.

 

La nature raconte l’histoire universelle des hommes.

On se croise et l’on devient autre.

Je garde tout au fond de moi des particules de toi, qui sont devenues miennes.

Je poursuis ma route différente d’hier et continue à creuser mon lit.

 

Jusqu’à rejoindre l’océan.

 

 

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