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ce rêve étrange et pénétrant...

Je rallume la lumière et il n'y a rien.

Rien que moi et les draps froissés.

Rien que moi et l'idée de toi, est-ce un souvenir, vas-tu revenir ?

Ma main est humide à mes secrets. Sont-ils émus de ton passage ?

Ils ne passeront pas aux aveux et je reste là, avec le désir en bas.

 

J’éteins la lumière et je t'attends, le cul à l'air, l'amour propre un peu sale.

J'entends tes pas. Je me liquéfie. J'ai froid, j'ai chaud, je ne sais plus qui je suis. Quel est ce monde d’irradiantes ténèbres ? Tes mains me parcourent du nord au sud, me déboussolent. Mon être entier est pénétré sans que je ne sache bien par qui, par quoi, je ne suis plus qu'une boule à sensation, prête à exploser, feux d'artifices des orifices. Je renais petit à petit, en apnée. Mon monde tourne autour de mon sexe, tout gravite autour de l'origine, je flotte dans cette chambre, dans ton or bite.

 

Je rallume la lumière et il n'y a rien.

Rien que moi et les draps froissés.

Tout est si vide, tout est si froid.

Se peut-il que je t'aie rêvé ?

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J'ouvre les yeux comme on revient au réel, je n'arrive plus à respirer, ma gorge se serre comme si mon corps entier voulait me quitter, je porte la main à mon sein mais rien ne me réanime, tu es parti avec mon souffle et mes soupirs.

Je te cherche en vain, deux oreillers pour ma solitude, tu n'es pas là.

L'as-tu jamais été ?

 

J’éteins la lumière et tu ne reviens pas.

Il faut se rendre à l'évidence, ici il n'y a que moi.

Moi et des rêves qui murmurent ton prénom, moi et mon corps qui se rappelle et appelle encore, moi et mes désirs d'absolu, moi et ma trouille de t'oublier.

J'essaie de consoler la pleureuse mais elle ne veut plus qu'on touche au bouton, elle veut t'attendre dans le noir. Et mourir là, à défaut.

 

Je rallume la lumière et il n'y a rien.

Rien que moi et les draps froissés.

Je vais et je viens entre ces riens, cela devient clair : tu n'as jamais existé.

Je me rhabille doucement, bâillonne mes lèvres orphelines de ta sève.

Je remballe toutes mes affaires, quitter l'alcôve en me répétant ces mots doucement, comme on prend à petite dose un poison pour s'en immuniser : tu n'existes pas... tu n'existes pas...

 

Je jette un dernier regard sur l'antre où tu ne fus pas, puisque tu n'existes pas.

Le lit, les murs, le sol...

 

 

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Le sol !

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