Moi je suis née dans les champs, je suis une fille « des prés » plus précisément…
Moi, j’aime le calme et la campagne, je ne me sens jamais seule avec moi-même, la foule m’oppresse.
Pourtant, j’aime passer inaperçu, pour mieux observer, pour ne pas déranger.
Pourtant j’aime les villes, les très grandes, comme des objets surréalistes, comme des mondes dans le monde, à conquérir, à dominer, à maîtriser.
Je regarde les hommes y vivre en fourmis, je regarde ces concentrés de société, ces débuts et ces fins, une grande ville est un monde clos, je l’observe de l’intérieur, j’en fais partie mais je ne lui appartiens pas, je repartirai par le prochain train, le prochain avion, demain.
J’aime Paris comme le fond de ma poche, il y reste toujours une miette, un reste de vécu ou un reste à vivre.
J’aime aussi découvrir d’autres villes, lire les plans, me diriger et par-dessus tout : marcher dans les rues, vivre comme les drôles de manteaux qui marchent, être un parmi ceux, me faire croire que je ne suis pas dans la ville, mais plutôt qu’elle est en moi, que je Vis la ville.
Sur des lignes imaginaires
Qui vont de New York à Denver
Marrakech et Vancouver
( Nino Ferrer )
Vu hier soir « Nous York » de Géraldine Nakache. Qu'importe le film, il y avait la ville.
J’aime New York et je connais assez cette vieille dame pour reconnaître les
rues que l’on met dans les films comme des clichés, mais il y a encore tant à découvrir, ou à revisiter..
m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou
Te dire que les méchants c'est pas nous
m’asseoir sur un banc,
et regarder la femme qui lève le bras
Elle salue les entrants, elle salue les sortants, dans la Vie on n'est pas toujours gagnant...
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens
tant qu'y en a
juste se dire que je suis là...
que je suis là avec toi
que c’est Nous York again
que c’est Nous York for ever
que Nous Love
( photos : Jeanne Magnani, New-York, novembre 2011)
Commentaires
Tout ces fils de voyages qui transportent âmes et coeurs.
Toutes ces âmes qui sont là bas et qui nous appellent.
S'ils forment la jeunesse ils n'érodent pas les anciens.
Je voyage souvent avec vous
Mais la matérialité est absente.
Je me transporte souvent sans vous
La distance l'emporte, me déporte
Merci encore pour ce voyage.