Il y a cette horloge étrange,
sur le quai de la gare
qui égraine les minutes comme d’autres les secondes.
Depuis le temps que je la regarde,
j’ai déjà passé deux jours sur le quai.
Et si elle tournait à l’envers…
Pourrions-nous réécrire les pages,
pourrait-elle effacer ce que je ne veux oublier ?
Puisqu’on est déjà plus loin,
il n’y a plus aucun risque à oser vivre.
Peut-être même sommes nous déjà morts…
Dans mon wagon.
Le train démarre et m’entraine vers demain,
ou hier on ne sait plus bien.
Je m’éloigne du diktat de l’horloge.
Et passe la vie
sans que ne passe l’envie d’elle…
et de toi…