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à fleur de pot

Je suis entrée la dernière, j’ai posé mon sac sur le bureau et j’ai déclaré ouverte la Nième cérémonie du savoir par cette phrase qui ne vieillit pas : «  merci, vous pouvez vous asseoir, sortez vos affaires… ».

 

C’est lorsqu’ils sortaient trousses et cahiers que je l’ai vu :

le pot de craies.

Un petit pot de plastique, de la récup’, de la débrouille, un petit pot qu’on ne voit pas, qu’on ne regarde pas. Et c’est tant mieux, petit pot pas glorieux des écoles de la République.

Un petit pot de rien, vide comme un ciel de brouillard, avec des bouts de craies plus petits que l’espoir.

Un petit pot qui va me faire des clins d’œil toute l’heure…

Un petit pot au coin du bureau, un petit pot esseulé, un petit pot tatoué.

« we love PHiLO »

love philo.JPG

 

Un petit pot qui doit te regarder… philo-sopher

sans oser vraiment te dire qu’il aimerait... philo-lover.

 

Et je quitte la salle en souriant.

Avec tout de même cette interrogation folle :

We love Philo… est-ce pléonasme ?

We love Philo… est-ce truisme ?

We love Philo… est-ce euphémisme ?

 

En tout cas je retiens qu’il manque à toute cette histoire la –Sophie, σοφία, cette sagesse raisonnée…

Et si la clé c’était cela : consciemment perdre conscience,

cesser d’être sage pour se contenter d’aimer

et se nourrir d’aimer aimer …

 

C’était l‘histoire vraie d’un bavard petit pot de craies …

 

 

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