Les vrais gens, éclopés de la vie, sont ici.
Les gros, les vieux, les pas beaux,
Les à perruque, les à dentier
Les en béquilles, les en sursit,
Avec à la main, leurs étiquettes.
Le purgatoire commence dans ce couloir.
Ils attendent dans la salle d’impatience,
Ils attendent que s’ouvre la porte,
Vers l’au-delà,
Vers plus tard,
Vers après.
On se fera croire que ça n’a pas existé,
D’ailleurs, à qui en parler ?
Mais on repart avec nos clichés,
Crabe ou moral en miettes,
C’est selon,
C’est ainsi.
Les vrais gens, rescapés de la vie, sont ici.