Je ne peux pas dire que je n'aime pas être là, sur les marche de la Madeleine , enivrée par la foule et les voitures, que je n'aime pas m'abandonner à l'anonymat et descendre les Champs.
C'est cela peut-être l'idée du paysage mental, ce que j'aime c'est être là et respirer jusqu'à sentir mon corps, jusqu'à avoir conscience de moi dans un décor.
J'aime regarder les toits depuis les fenêtres de ma chambre place Clichy, sourire du spectacle d'ombre et de lumière que me jouent les nuages, j'aime être à la fenêtre et regarder jusqu'à ne plus rien voir, que moi, en vie, ici.
Ou ailleurs.
Qu'importe donc le décor... ? Pas si sûr.
J'ai beau marcher à perdre haleine, jusqu'à ne plus savoir ce qui actionne mes jambes, jusqu'à ne pas savoir si je marche, si je cours ou si je flotte, une grande bouffée de rien me vient entre canal et l'étang.
J'aime être là et y revenir, j'aime me perdre et me retrouver.
C'est chez moi...