Entre Bruges et Rotterdam s'étend la Zélande, une terre salée, un plat pays.
On y arrive par hasard, comme dans une histoire belge, parce qu'avec Maastricht on traverse les frontières sans s'en rendre compte.
Son nom pourrait faire rêver à peu de frais, mais quand on arrive en Zélande, on déprime. La faute aux plages vides, au vent piquant et aux vagues tellement grises...
Je pense à tous ces gens partis au loin s'inventer une autre vie. La Nouvelle York, le Nouvel Hampshire, la Nouvelle Orléans, le Nouveau Jersey...
En avril sur cette plage de Zélande, à la veille d'une rennaissance chirurgicale, je me suis réjouis du gris. Je n'osais espérer voir la Nouvelle. Aujourd'hui je sais qu'il y a dans l'avion une place à mon nom...