Quelques notes qui me trottent dans la tête :
Le Paraguay n'est plus ce qu'il était,
Moi non plus.
On ne va pas regretter
Les occasions manquées
Ni les slows pour danser :
Y'en a plus.
Ceux qui restaient,
Ou la mort ou l'amour les a eus.
On a vu s'éloigner
Sur des eaux agitées
Les derniers grands voiliers.
Y'en a plus...
Le Paraguay n'est plus ce qu'il était,
Nous non plus.
Faut pas pleurer pour ça,
Les eaux du Niagara,
Nos amours d'autrefois
Disparues.
Cette chanson me plonge dans une douce nostalgie, de celle qui ne nous font rien regretter, parce que c'est la vie, parce qu'on est heureux d'avoir vécu...
J'étais au Paraguay, un jour d'avril 2003, c'était une autre vie. Sur mon passeport, aucune preuve de mon passage au Paraguay : le poste frontière était en rupture d'encre... Et en même temps, cette pénurie, authentique, nous donnait peut-être une image réelle de la vie de ce pays... Qu'importe le passé, la gloriole ou les ambitions, plus d'encre à la frontière, le Paraguay n'est plus ce qu'il était.
Moi je sais que j'y étais... Mon Paraguay à moi est dans ma tête.
Commentaires
Je sais de source sûre que jamsi vous ne fûtes au Paraguay, ne serait-ce que pour y poser un doigt de pied. En avril 2003, l'Argentine traverse une crise sévère juste avant l'élection de Nestor Kirchner, aujourd'hui remplacé par son épouse Christina à la tête du pays. A ce moment, le pays est décomposé au point de ne plus fournir d'encre à ses douaniers, ce qui vaut aux touristes traversant la frontière avec le Brésil de ne pas avoir de tampon s'ils veulent aller admirer les chutes d'Iguacu sur le versan argentin. Vous avez même un petit Icati en bois sculpté dans votre salon rapporté de cette journée. Je vous rassure madame la prof de géo, le Paraguay est encore un peu ce qu'il était, c'est juste que Sardou est bien mort.